Le drapeau de la Wallonie, ou drapeau wallon, est l'un des symboles de la Wallonie. Il est familièrement appelé coq hardi ou encore " coq wallon ".
Il est également l'emblème de la Région wallonne et celui de la Communauté française de Belgique. Il est composé d'un coq hardi (c'est-à-dire patte droite levée et bec clos) rouge sur fond jaune.Ces couleurs prennent leur origine de la ville de Liège.
Il est également utilisé par le Mouvement wallon.
La question du drapeau wallon, apparaît vers 1898, en même temps que la remise en cause du drapeau national belge de 1830. Il faut cependant attendre l’année 1905 pour que Charles-J. Comhaire, fondateur de la société " Le Vieux-Liège " et membre de la Ligue wallonne de Liège, reprenne cette idée à son compte. Au sein de la Ligue et du Vieux-Liège, le débat a déjà porté en 1902 sur les caractéristiques d’un drapeau propre à la Ligue : petit drapeau rouge et jaune, préconise De Warsage ; très grand drapeau orné des blasons des villes de Wallonie, défend Comhaire.
Or, le 2 octobre 1905 se tient dans la Cité ardente un important congrès wallon. Durant la séance, Paul Gahide, journaliste tournaisien, pose en réunion publique la question du choix d’un drapeau propre à la Wallonie. Bien qu’il reçoive le soutien de l’influent Hector Chainaye, sa proposition ne soulèvera guère d’enthousiasme. En décembre 1907, un correspondant du Réveil wallon propose d’associer le coq au tricolore bleu-blanc-rouge si on veut vraiment doter la Wallonie d’une symbolique parlante. Cette suggestion fait son chemin durant les mois suivants. Le 2 avril 1913, apparaît la première représentation graphique connue du nouvel emblème qui semble avoir été un dessin à la plume ornant le programme de la fête de bienfaisance organisée par l’Union des Femmes de Wallonie au théâtre royal de Liège. Le peintre Georges Faniel réalise lui aussi une autre version du “ coq hardy ” pour une réunion des Amitiés françaises (29 mai 1913). Si elle connaît une certaine diffusion dans les milieux wallonisants, elle ne peut résister à la création de Pierre Paulus, supérieure sur le plan esthétique.
Le 3 juillet 1991, la Communauté française Wallonie-Bruxelles adopte par décret le drapeau wallon comme symbole de la Communauté, confirmant un premier décret du 20 juillet 1975 de la ci-devant communauté culturelle française de Belgique. Le 15 juillet 1998, le drapeau wallon est reconnu officiellement comme celui de la Région wallonne.
Pierre Paulus est un peintre expressionniste belge connu sous le nom de baron Pierre Paulus de Châtelet, né à Châtelet le et mort à Saint-Gilles le .
Il acquiert la notoriété lors de l'exposition de l'Art wallon de Charleroi en 1911.
Après des études de géomètre-architecte, Pierre Paulus entre à l'Académie de Bruxelles où il suit les cours de Constant Montald de 1898 à 1903. En 1904-1905, il suit les cours du sculpteur Charles Van der Stappen. Il y rencontre, entre autres, Rik Wouters, Auguste Oleffe et James Ensor. Une bourse de voyage lui permet de se rendre en Italie pour étudier les grands maîtres.
En 1906, il découvre sa vocation en la beauté de son pays natal. Les thèmes des paysages miniers et des humains qui y travaillent se retrouveront dans tout son œuvre. Il organise sa première exposition à Charleroi en 1909. Il se lie d'amitié avec Jules Destrée qui lui propose de présenter des toiles lors de l'exposition de 1911.
Au début de la Première Guerre mondiale il s'exile à Londres avant de se rendre en Italie avec Jules Destrée. En 1916, il est mobilisé par le service de documentation de l'armée belge et incorporera la Section artistique de l'armée belge en campagne.
Pendant l'entre-deux-guerres, Pierre Paulus expose à de nombreuses reprises en Europ et aux États-Unis. Il a fait partie du groupe Nervia.
Il est accueilli à l'Académie royale de Belgique en 1946 et anobli baron en 1951 par le roi Baudouin.
Droit Social Belge - "Les loisirs" de Pierre Paulus |
Mon tableau préféré de cet artiste : " Jeunesse "
Jeunesse – 1911 - Huile sur toile, 150 x 200 cm - |
Présentée au public à l’occasion du Salon d’Art moderne de l’Exposition internationale de Charleroi en 1911.
La dure réalité des rives sambriennes, que l’artiste découvre en 1904 et traitera dès 1906, se double ici d’une douce poésie : un jeune couple, amoureux et confiant, s’avance. Dans une touche post-impressionniste, l’artiste évoque un moment rare et précieux, celui que partagent ces jeunes ouvriers au sortir de l’usine. Elle, timide, baisse la tête, les cheveux couverts par le foulard facilement identifiable des « hiercheuses »… Lui, pose sur sa compagne le regard caractéristique des coeurs épris.
A l’arrière plan, un méandre de Sambre se déploie. Parée de reflets changeants, traitée dans des teintes paradoxalement claires, irisées, presque nacrées, la rivière se fait le miroir de cieux bienveillants.
Autour, les péniches, cheminées, hangars et terrils, décor de masses sombres, campent l’action et jouent le contraste. Tristes témoins d’une existence laborieuse, traités dans des camaïeux de gris, de bruns et de noirs mêlés, ils créent l’atmosphère, celle, tangible, presque palpable, qui enveloppe de ses odeurs âcres les êtres et les choses.
Si cette oeuvre est à classer dans une démarche qui relève bien du Réalisme social et en constitue d’ailleurs l’une des pièces majeures en ce début de 20ème siècle wallon, son intérêt est aussi ailleurs. Car en nous parlant du monde ouvrier, Pierre Paulus ne fait rien de moins que d’évoquer l’humain. C’est là la réelle portée de l’approche d’un artiste qui, au détour d’un tournant de Sambre, en croisant deux ouvriers, rencontre l’universel.
Parc Pierre Paulus (Saint-Gilles), buste du Baron Pierre Paulus par Adolphe Wansart |
Le fer (Les marteleurs)-Pierre Paulus-1922 |
La fuite - Pierre Paulus-1915 |
Place d’Outre Biesme - Châtelet |
Mon acquisition faite sur la brocante de Charleroi ayant place au marché dominical
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