vendredi 29 janvier 2016

Marchienne-au-Pont en cartes postales

Pour ébaucher l'Histoire de la localité de Marchienne-au-Pont, il faut remonter au IXe siècle, à la mort de Charlemagne. Son Empire est partagé en trois parties: la Francie, la Germanie, et entre les deux, un long territoire appelé Royaume de Lothaire. Celle-ci comprenait une grande partie de la Belgique actuelle et de la Bourgogne.
Le 15 novembre 889, Arnold de Carinthie, roi de Germanie, afin de ménager un appui politique en Lotharingie, donne l'Abbaye de Lobbes et ses 17 villages à Francon, abbé de Lobbes et ensuite évêque de Liège. L'Histoire est en marche, la localité et ses environs proches vers le Sud et l'Ouest sont pour plusieurs centaines d'années possessions "liégeoises", une avancée vers les terres du Comté de Hainaut à l'Ouest. À quelques kilomètres (à l'époque on disait "lieues"), à l'Est, Charleroi qui n'est encore qu'un bourg nommé "Charnoy" est une possession du Comté de Namur.
Le Perron de Liège sera longtemps l'emblème de la bourgade, puis de la commune. Un perron en pierre trône sur l'actuelle place Albert 1er.


En 980, le Prince-Évêque Notger acquiert les pouvoirs comtaux et transforme le domaine en enclave politique liègeoise, avec comme place-forte: Thuin et ses remparts. Sous la protection des Princes-Évêques, Marchienne se développe et prospère.
Le « vieux pont de Marchienne » est l'autre élément important. La localité lui doit son nom actuel. Il est fait mention de ce pont, pour la première fois, dans les archives locales, en 1541. Il mesure 81 m de long, sur 3,80 3 de large. Un Pont-levis barre le centre de l'édifice. Grâce à cet ouvrage de génie civil, la localité devient un lieu de passage important. Il favorise l'installation de commerces et de négoces et accroît progressivement le développement urbain. Jusqu'en 1842, et la construction du « Pont Neuf », le « vieux pont à 3 arches » est le seul existe entre Charleroi (où il n'y a pas de pont de pierres avant 1668) et l'Abbaye d'Aulne, soit sur une distance de 15 km.
Le "Vieux Pont à 3 arches" et le "Perron" figurent sur les Armoiries de la commune de Marchienne-au-Pont.
En 1867, le "vieux pont" cède la place à une passerelle en fer, développement technologique oblige.









































































Thomas Bonehill(1796-1858)


Thomas Bonehill, est un ingénieur né à Bislston (Angleterre) le 15 mars 1796 et décédé à Marchienne-au-Pont le 3 août 1858 où il est enterré.
Bonehill fait la connaissance de Ferdinand Puissant d'Agimont, qui lui demande d'étudier les modifications à apporter au haut fourneau à bois qu'il exploite à Gougnies.
Bonehill propose le déplacement des installations et l'achat d'un terrain à Marchienne-au-Pont, au lieu-dit Providence en bord de Sambre.
Au décès de Ferdinand Puissant en 1833, à l'âge de quarante-huit ans, sa veuve et Thomas Bonehill constitue une société en nom collectif. Quand Mme Puissant décède en 1837, laissant quatre enfants, son aîné, Edmond, n'a que vingt-quatre ans, la famille Puissant et Thomas Bonehill constituent les Forges de la Providence, dont ce dernier sera directeur avec Armand Bauchau.
En 1839, une fois la société bien assise et sa prospérité assurée, Thomas Bonehill quitte ce poste pour se consacrer à la construction métalliques et bâtir une quarantaine d'usines en Belgique, en France et en Allemagne.
En 1855, il est de retour à Marchienne-au-Pont où il fait construire pour son propre compte les Laminoirs de l'Espérance. Il se fait également construire un château à Hourpes (Thuin), qui porte son nom.

Thomas Bonehill, lors d'un voyage en Bohême, fut émerveillé à la vue d'un chateau.
Il en fit construire une réplique à Hourpes.
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