samedi 22 août 2015

Qui se cache derrière le nom des rues ?

Cette liste des rues de Charleroi est un recensement exhaustif des odonymes* (nom de voiries et places) de Charleroi. Cette liste ne reprend que les rues de la Ville d'avant la fusion des communes (code postal 6000).
L'ensemble des 15 anciennes communes formant le « Grand Charleroi » compte plus de 2 100 rues.

* L'odonymie est l'étude des odonymes, parfois écrit hodonymes, un nom propre désignant une voie de communication. Un odonyme peut être le nom d'une rue, d'une route, d'une place, d'un chemin, etc. Elle s'inscrit dans le domaine de la toponymie qui étudie plus largement les noms de lieux en géographie et plus généralement dans le domaine de l'onomastique, l'étude des noms propres.
Typiquement, un odonyme comporte deux parties : un nom individuel (« Victor-Hugo », « République », etc.) et un indicateur du type de voie dont il s'agit (« rue », « boulevard », etc.).


A

- Albert Ier  (place)


Albert Ier, prince de Belgique, duc de Saxe, prince de Saxe-Cobourg-Gotha et héritier présomptif de la couronne belge (1905-1909) est né à Bruxelles le . Il devient le troisième roi des Belges le , après la mort de son oncle Léopold II. À partir de la Première Guerre mondiale, il est surnommé le Roi Soldat ou le Roi Chevalier. Passionné d'alpinisme et auteur de diverses ascensions importantes, il meurt dans un accident d’escalade à Marche-les-Dames le .



- Alexandre Ansaldi  (rue)



Alexandre Ansaldi est le nom d’un probable mystificateur mégalomane ayant convaincu plusieurs villes de faire baptiser des rues à son nom. Le personnage se revendique philosophe au titre d’un livre de maximes qu’il a écrit, peintre, et prince, se faisant appeler S.A.S. (Son Altesse Sérénissime).
Le titre de prince est censé remonter à 1870, date à laquelle le roi Victor-Emmanuel II d’Italie aurait anobli André son serrurier : « Louis-Eugène Alexandre de Ansaldi » aurait hérité du titre à sa naissance le 6 avril 1908.



- Jules Audent  (boulevard)



Jules Audent est né à Charleroi le 6 juin 1834. Il fréquente le Collège de Charleroi, l'Athénée Royal de Bruxelles, et enfin, l'Université de Liège, où il décroche son diplôme de docteur en droit en 1857, à l'âge de 23 ans. Ses études terminées, il rejoint Charleroi où il s'inscrit au Barreau, et devient rapidement un avocat de grande renommée.

Agé de 29 ans, il fait son entrée au conseil communal de la ville, le 27 octobre 1863. Dix ans plus tard, le 21 juin 1873, il devient échevin du Contentieux, des Beaux-Arts, et de l'Instruction Publique. Enfin, en 1879, il devient bourgmestre de Charleroi, poste qu'il occupe jusque fin 1903. Sa carrière politique ne se limite pas à Charleroi ; il est sénateur libéral entre 1891 et 1908.

Lors des émeutes ouvrières de mars 1886, Jules Audent arrive à empêcher l'intervention de l'armée et préfère faire intervenir la garde civique locale, diminuant quelque peu la tension et évitant un bain de sang comme ce fut le cas à Roux.

C'est sous ses différents mandats de bourgmestre que Charleroi commence à se métamorphoser ; les remparts de la ville viennent de tomber, et Charleroi peut s'étendre et s'urbaniser sur les dizaines d'hectares libérés des infrastructures militaires. Sa tâche principale fut de changer le visage de la petite ville industrielle en un centre urbain et administratif, faisant de Charleroi l'une des grandes villes de Belgique. Sous Audent, le centre-ville se développe et s'étend en grande partie grâce aux nouveaux terrains libérés par la destruction des remparts. De nouvelles commodités sont offertes aux carolorégiens : distribution d'eau, système d'égouts, création de nouvelles écoles,… Les travaux d'urbanisation menés par Audent font venir dix mille nouveaux habitants à Charleroi, et en 1903, la population avoisine les 28.000 habitants.

Jules Audent décède le 6 octobre 1910, âgé de 76 ans, sept années après la fin de son mayorat.



B

Barvais  (rue)





- Jacques Bertrand  (boulevard)


Jacques Bertrand est né le 18 novembre 1817. Il descend d'une famille modeste carolorégienne. Très tôt, il quitte l'école pour devenir apprenti, mais il continue à s'instruire afin de combler son naturel curieux.

Fabricant de chaises, il commence dès 1851 à animer des fêtes des Brayards, une société de bienfaisance. Ses chansons sont un hymne au Pays de Charleroi, alors en pleine révolution industrielle, et en pleine croissance. Elles décrivent le peuple, ses joies, ses peines et sa labeur (La prière du mineur, par exemple), de façon simple, employant un vocabulaire populaire. Les textes de ses chansons sont autant en français qu'en wallon, et il est généralement considéré comme le premier chansonnier wallon à Charleroi, ainsi que l'un des fondateurs de la littérature dialectale de Charleroi. Plusieurs de ses chansons restent encore aujourd'hui connues dans la région (« El ducasse du bos », qui rend hommage à la ducasse populaire qui se tenait près de la Chapelle de Notre-Dame au Bois, « Pays de Charleroi »,...).

Il décède le 30 juillet 1884, laissant derrière lui des chansons qui bercent encore toujours le Pays de Charleroi. Le beffroi de l'Hôtel de Ville de Charleroi égrène toujours aujourd'hui soixante mesures du « Pays de Charleroi » à l'heure pile ; quarante mesures de « Lolotte » à l'heure demie ; dix mesures de « Skeujè l'feu, Zabèle » à l'heure quart ; et dix mesures de « El quèzène au Mambourg » à l'heure trois quarts, quatre chansons célèbres de Jacques Bertrand.





- Léon Bernus  (rue)


Léon Bernus a skepyî e 1834 et mori e 1881.

C'esteut on scrijheu d' fåves e walon do payis d' Tchålerwè.
Ses fåves estént spårdowes di boke a oraye, divant k' i n' les eplaide lu-minme, dizo l' tite: Les fåves di J. Lafontaine e patwès d' Tchålerwè (1837), k' esta li deujhinme live sicrît e walon dins ç' payis la.


Dins on replaidaedje do minme live, i raconte eto les grossès aiwes a Tchålerwè e 1850.
Di s' mestî, il esteut industriyel do veule. Bénrade, il ala dmorer a Londe po si handele. Si passa-t i ses vîs djoûs al Coisse d' Azur.

La laitière et le pot au lait revu par Bernus


Mayane Paret eyet s' lacha

In côp Mayane Paret, ene viye feme du Moncha
S' èdaleut å martchî avè in pot d' lacha
Ele cwèyeut d' ariver sins l' fé tchêr djus dè s' tiesse
Ertroussiye djusk' a s' cu, ele daleut comme in vint.
Elle aveut mis c' djou la, pou leye yesse co pus lesse.
Des ptits solés sins clås, ey ene cote dè bazin
No Mayane insi arindjiye
Cårculeut ddja tout imbrouyiye.
Tous les liårds kè s' lacha daleut lyi ramassî
Djè m' va achter des oûs. El pouye dè m' seur Meliye
Les va radmwin couver. Ça va bén djusk' a ci
I m' chène ki c' n' est nén l' diâle
D' alver des djonnes dè pouye dins l' pachi dè m' vî pa.
Lè rnåd sra bén arabe
S' i n' m' in leye nén assez pou-z avwè in pourcha,
Kè dj' acrachrè avè des pèlates dè navia.
Franswès Kintin dira pou l' kê li-minme al fwêre.
Djè lyi rvind pou cint francs. I m' chène ki c' est bén bia !
Et pû, dins no ptit ståle, pour mi, djel vou bén cwêre,
Nos pôrins co bén mète ene vatche et in gadlot
Kè dj' virè djiboter å mitan d' mes bèdots.
Mins vla Mayane ki tchêt ey èle sè fout deus bouyes.
El pourcha e-st å diâle, el vatche eyet les pouyes !
Elle esteut anoyeuse; elle esteut ås abwès
D' vîr ess bia pot dins les berdouyes.
Cand elle a racontè l' istwêre a sn ome Franswès
I vos ly a foutu ene fameuse douye.
Co pus d' wit mwès après, tous les djins du Moncha
Couyonin co Mayane, a propos dè s' lacha.




- Adolphe Biarent  (rue)


Adolphe-Paul-Ghislain-Joseph Biarent est né à Frasnes-lez-Gosselies le 11 octobre 1871. Son père Jules est menuisier, mais surtout grand amateur de musique. Il ne s’oppose pas à la carrière artistique que souhaite suivre son fils.
Biarent entre au Conservatoire de Bruxelles ; il y suit les cours de Huberti, Dupont et Kufferath. Il poursuit ses études au Conservatoire de Gand où il travaille la fugue et la composition. Biarent est organiste, violoncelliste, pianiste. Au cours de ses études, il remporte plusieurs prix, notamment les prix d’harmonie, de fugue et d’orgue.
Le 1er avril 1897, il entre au Conservatoire de Charleroi en tant que professeur de musique. Il occupera ce poste jusqu’à sa mort, soit pendant près de vingt ans.
Bien qu’il ait du talent, Adolphe Biarent ne commence à se faire connaître que relativement tard. En 1901, il reçoit le Prix de Rome en composition musicale, et ce, dès son premier essai, fait extrêmement rare. Sa cantate « Œdipe à Colone » est alors remarquée. Décrochant le prix, Biarent est célébré à Montigny-le-Tilleul, où il s’est installé. Il s’est rapproché de sa sœur, institutrice à l’école de Bomerée.
La bourse d’étude qu’il décroche en gagnant le Prix de Rome lui permet de sillonner l’Europe. Adolphe Biarent découvre notamment l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche ; il marche sur les pas de Franck, Beethoven et Wagner, dont il revendique l’influence.
Remarqué grâce au Prix de Rome, Adolphe Biarent préfère demeurer dans sa région natale plutôt que de gagner Bruxelles ou Paris pour tenter d’y faire carrière. Il va tenter de développer une véritable vie musicale à Charleroi, limitant la renommée de l’artiste à la région. Le compositeur romantique arrive cependant à faire de Charleroi pendant un temps le centre de la vie musicale du Hainaut.
En 1905, il compose « Trenmor », poème symphonique d'après une légende d'Ossian. L’orchestre de la Monnaie est à Charleroi en 1906 pour y exécuter l’œuvre.
Biarent fonde l’orchestre symphonique du Conservatoire de Charleroi, et en devient le directeur. Il compose, enseigne, rédige des manuels scolaires, dirige des orchestres. Fernand Quinet, fondateur de l’Orchestre Philharmonique de Liège, fut l’un de ses élèves. Biarent profite des vacances académiques pour composer. Il laisse plusieurs œuvres de grande qualité, malheureusement aujourd’hui presque oubliées.
Sa « Rhapsodie wallonne » (1911) emprunte des thèmes populaires du Pays de Liège et de l'Entre Sambre-et-Meuse ; Biarent y intègre des notes issues d’ « El Quinzaine au Mambourg » et du « Marché de Couillet », de « Piron n'veut pas danser », de la marche « Les Conscrits »,…
Son œuvre se compose de quelques morceaux de musique de chambre et de mélodies ainsi que d’une dizaine d’œuvres symphoniques.
Adolphe Biarent décède prématurément le 4 février 1916 à Mont-sur-Marchienne.
Le 19 juillet 1931, les autorités communales de Montigny-le-Tilleul plantèrent un tilleul en hommage à sa mémoire. Une place porte également son nom dans l’entité. Le 14 novembre 1931, le grand orchestre de l’Institut National de Radio (INR) met Biarent à l’honneur en lui consacrant son concert.
Les autorités de Charleroi rendirent également hommage à Adolphe Biarent en 1948 en baptisant une section de la rue du Laboratoire du nom du compositeur. Le Conservatoire de la Ville se situait alors depuis 1932 dans les bâtiments occupés aujourd’hui par la section primaire de l’Athénée Vauban. En 1960, un nouveau Conservatoire est érigé près du Boulevard Audent, et c’est tout naturellement que la rue bordant le nouveau bâtiment fut baptisée « Rue Biarent ».




- Blanchard  (rue)






- Émile Buisset  (place)



Emile Buisset est né à Charleroi le 29 juin 1866 dans une famille bourgeoise originaire de Thuin, et qui vint s'installer à Charleroi.

A 21 ans, en 1887, Buisset décroche son diplôme de Docteur en droit à l'Université d Liège. Il se rend alors en stage à Bruxelles pendant un an et rejoint rapidement sa région natale. Très vite, il est remarqué pour sa facilité de s'exprimer, son énergie débordante, sa personnalité, et sa volonté d'aider les autres. Il ne tarde pas à se rapprocher du courant libéral, alors un peu à l'arrière plan de la scène politique. En 1898, l'Association Libérale est relancée, et Emile Buisset en devient le secrétaire général.

Cinq ans plus tard, il devient échevin des finances de Charleroi, poste qu'il occupe jusqu'en 1921. Le 22 juillet 1922, il est nommé bourgmestre par le Roi Albert Ier de Belgique. De 1904 à 1925, il siège également à la Chambre.
Militant wallon, il est notamment l'auteur d'un projet de séparation administrative présenté en 1912 lors du Congrès wallon. Il siège à l'Assemblée wallonne et défend une autonomie wallonne plus grande.

En décembre 1914, alors qu'il se trouve en Grande-Bretagne afin de chercher une aide d'urgence auprès des américains pour les ouvriers belges fortement touchés par la guerre, Emile Buisset est frappé par une grave maladie malgré laquelle il continue à travailler sans relâche.

Il décède le 7 février 1925 après une forte dégradation de sa santé ; il était âgé de 59 ans.

Il fut un homme proche des wallons et de sa région, généreux envers les autres, allant jusqu'à plaider gratuitement pour les nécessiteux, mettant en avant la justice et l'instruction de chacun. Il repose au cimetière de Charleroi-Nord.



C
- Camille Carena  (rue)



- Charles II  (Place)
Charles II d'Espagne (Madrid, le - Madrid, le 1er novembre 1700), dit l’Ensorcelé a été roi d' Espagne, des Indes, de Naples, de Sardaigne et de Sicile, duc de Bourgogne et de Milan et souverain des Pays-Bas, entre 1665 et 1700, après la mort de son père Philippe IV d'Espagne.
Proclamé roi en 1665 à l'âge de quatre ans, placé sous la tutelle de sa mère Marie-Anne d'Autriche, il est sans cesse gouverné : par sa mère, puis par Juan José d'Autriche (fils bâtard de Philippe IV), par sa femme, Marie Louise d'Orléans, et par ses ministres. La faiblesse de son pouvoir fut la cause de la décadence de la maison de Habsbourg en Espagne. Les guerres soutenues contre la France se soldèrent par des déroutes successives : perte de la Franche-Comté à la suite de la paix de Nimègue en 1678, perte du Luxembourg avec la trêve de Ratisbonne de 1684, invasion française de la Catalogne en 1691, …
Charles II reçoit le surnom d'« Ensorcelé » (Hechizado) car on attribuait son lamentable état physique à des influences néfastes et même diaboliques. Les mariages consanguins successifs contractés par ses ascendants royaux en sont certainement l'origine. Il reste toute sa vie une personne rachitique, malade et faible, mais également stérile. Son incapacité à avoir un héritier constitue la cause de graves conflits de succession dans les années qui précédent et suivent sa mort, qui met un terme définitif au règne de la Maison de Habsbourg sur les couronnes d'Espagne.
La place Charles II est le cœur historique de la ville de Charleroi, autrefois la place d'Armes de la forteresse fondée en 1666.
 Communément appelée Place de la Ville-Haute, elle ne reçut son nom qu'en 1912. Elle est aussi nommée " place des jets d'eau " à la suite de l'installation de fontaines.




D
- Dagnelies  (rue)
Dieudonné François Dagnelies, né le à Lobbes et décédé le à Charleroi, est un chef d'orchestre et compositeur belge qui a laissé des œuvres pour trompette.
Fils d'un père clarinettiste, il joua dans l'orchestre créé à Lobbes en 1837 par Benoit Constant Fauconnier.
Par la suite, il fut embauché par une verrerie à Mariemont et put créer en 1847 l'Harmonie des Verreries de Mariemont. Il se fit connaître par quelques œuvres et son travail pédagogique fut apprécié au point qu'à la fin de sa vie il dirigea jusqu'à une trentaine d'harmonies de différentes localités de la région de Charleroi et du nord de la France.
Simultanément, il créa à Charleroi un commerce d'instruments à vent.
Il laisse une œuvre en matière de composition et en matière de pédagogie musicale pour les instruments à vent.

Œuvres :
  • Le Marchiennois
  • Grande Marche Triomphale
  • Grande Fantaisie militaire
  • Les bords de Meuse, ouverture




- Alphonse Darville  (contrescarpe)
  • La contrescarpe est le talus extérieur du fossé d'un ouvrage fortifié. Il fait face à l'escarpe, le talus intérieur du fossé.
    La contrescarpe est soit en terre, soit revêtue en maçonnerie. Dans les fortifications modernes, le fossé est battu par une galerie de contrescarpe percée de meurtrières. La hauteur de la contrescarpe doit permettre de couvrir entièrement le talus maçonné de l'escarpe sans gêner les vues de celle-ci.


Alphonse Darville, est un sculpteur carolorégien né à Mont-sur-Marchienne le 14 janvier 1910. Sa formation artistique, c'est à l'Académie de Bruxelles, entre 1924 et 1928, qu'il la reçoit, en ayant comme professeurs des artistes tels que Victor Rousseau, Isidore de Rudder, ou encore Egide Rombaux.

En 1935, âgé de 25 ans, le Prix de Rome, récompense saluant les jeunes artistes prometteurs, lui est attribué. Quelques années auparavant, en 1931, il reçoit également le prix du concours "Godercharle".

Elève de Victor Rousseau, Darville est un artiste de style classique au début de sa carrière ; il évolue ensuite vers le style contemporain, en passant par l'expressionnisme et le surréalisme. De la réalisation de statues monumentales à la création de médailles commémoratives ou de portraits, Darville se distingue par sa recherche du beau absolu. Inspiré par la mythologie, l'Italie, la pensée humaniste, il s'illustre dans un courant artistique ne suivant pas les lignes de la mode, suivie par les autres artistes.

En 1946, il fonde l'Académie des Beaux-Arts de Charleroi et en devient directeur, poste qu'il occupera jusqu'en 1972. Il participe également à la fondation de L'art vivant au pays de Charleroi en 1933 avec Gilberte Dumont, Gustave Camus, Marcel Delmotte, et d'autres grands noms artistiques de la région. Son atelier se situait dans sa maison natale, rue des Gonceries à Mont-sur-Marchienne.

Il décède à Charleroi en 1990.




- Alfred Defontaine  (boulevard)


Alfred-Hyppolite Defontaine est né à Mons le 22 décembre 1828. Avocat de formation, docteur en philosophie et lettres, il devient rapidement notable de Charleroi, où il s’est installé avec son épouse Louise-Adrienne Grossot de Vercy.
Alfred Defontaine enseigne au Collège communal de Charleroi. Il se lance en politique, et est élu conseiller communal le 29 octobre 1878. Entre 1879 et 1885, il devient échevin de l’Instruction publique. Particulièrement intéressé par le savoir et l’enseignement, Defontaine s’implique fortement dans le développement de diverses structures éducatives de Charleroi, et ce, à tous les degrés : écoles primaires, moyennes et athénée, écoles industrielles, académie de musique. Alfred Defontaine décède à Charleroi le 7 mars 1890.

Le boulevard Defontaine fut tracé après 1870 sur les terrains rendus vierges suite au démantèlement des fortifications. Cette nouvelle artère ceinture avec trois autres voiries le cœur de la Ville-Haute, centre historique de la forteresse fondée en 1666. Logiquement, le boulevard prend durant un temps le nom de boulevard de l’Est. Trois rues relient directement le cœur de la Ville-Haute à la partie sud du boulevard (rues Vauban, du Gouvernement, d’Orléans). Boulevard de l’Est, il devient un temps boulevard de l’Intérieur. Le 29 mars 1890, les autorités communales décident de le rebaptiser en mémoire de feu Alfred Defontaine.

 



- Élie Delferrière  (rue)


Élie Delferrière, échevin de Charleroi (né le 24/04/1885 et décédé le 18/06/1947)






Jean-Jacques Desandrouin  (rue)



Jean-Jacques Desandrouin, très souvent nommé Jacques Desandrouin (ou Désandrouin ou Désandrouins ou encore De Sandrouin, parfois même des Androuins), né le à Lodelinsart et mort en ce même lieu le , est un des premiers entrepreneurs du charbon français.

Vicomte, après son père, bailli héréditaire de Charleroi, seigneur d'Heppignies, de Lodelinsart, de Castillon, de Longbois, et de Villers-sur-Lesse, membre l'État noble de Namur. Jacques Desandrouin sert cependant en France en qualité de capitaine de dragons dans le régiment de Flavacour, et postérieurement, comme capitaine, à la suite de Valenciennes. À la même époque, son frère Pierre, a une verrerie à Fresnes-sur-Escaut. Jacques, propriétaire du château de ce village, l'habite pendant l'été. C'est dans ces circonstances, et avec des relations de bon voisinage avec Pierre Taffin, que vient la détermination de Jacques de chercher ici le combustible qu'il faisait déjà exploiter dans ses domaines de Belgique.

Jacques Desandrouin est décrit comme ayant " une connaissance particulière des mines et la manière de les exploiter, et la prudence de ne prendre avec lui que des personnes intelligentes et expérimentées... il a été présent aux opérations nuit et jour, il s'y est adonné avec une application singulière ". Il est aussi expérimenté qu'intelligent dans la recherche, la découverte, et l'exploitation des mines de charbon de terre.

D'après M. Morand, qui l'a personnellement connu, le vicomte Desandrouin " vieillard aimable et respectable, n'a besoin que d'être nommé. L'avantage qu'a retiré, une de nos provinces entières de son expérience consommée dans tout ce qui concerne la houillère est assez frappant pour lui mériter le titre de Bienfaiteur du Hainaut français ". On peut voir, dans le journal économique de 1752, les détails des travaux de la fosse du Pavé qui doivent rendre la mémoire de M. Desandrouin immortelle dans le Hainaut.

D'après Pajot Descharmes," il joignait, à une grande fortune, des connaissances très étendues sur l'art des mines " ; " le zèle qui l'animait pour le bonheur de son pays était bien connu ".

D'après M. de Bonnard, il a atteint son but " après avoir été plusieurs fois abandonné par ses associés et obligé de former de nouvelles compagnies, après avoir lui-même sacrifié à cette entreprise une grande partie de sa fortune ".

Baillis-maïeurs (bourgmestre) de Charleroi en 1740




- Jules Destrée  (rue)



Jules Destrée est né à Marcinelle le 21 août 1863. Fils d'un ingénieur-chimiste travaillant à Marcinelle et à Couillet, Jules Destrée est né dans une famille qui se voulait proche du peuple, de ses problèmes et de ses injustices. Précoce, il décroche son diplôme de Docteur en Droit à l'Université Libre de Bruxelles en 1883, à l'âge de seulement 20 ans, et entre comme stagiaire chez le juriste Edmond Picard. Durant sa jeunesse, il effectue également deux voyages en Italie qui lui permettent de développer son côté artistique et de commencer à côtoyer le monde de l'art et de la littérature.

En 1886, il publie son premier livre, Lettres à Jeanne, et devient également très actif dans le monde juridique et politique. 1886 est une année qui va également marquer énormément Jules Destrée. Une des révoltes ouvrières les plus mortelles se produit en mars et avril, due aux mauvaises conditions de travail et salariales des ouvriers belges, principalement dans le bassin de Liège et de Charleroi. Cent à cent-cinquante mille ouvriers se révoltent en Belgique, détruisant les outils de production, ainsi que de nombreux biens appartenant aux dirigeants des usines. Pour lutter contre les révoltés, cinquante mille hommes sont mobilisés. Jules Destrée défendra les délégués syndicaux de l'Union ouvrière devant le tribunal. Quelques années plus tard, en 1892, il crée la Fédération démocratique de Charleroi afin d'unir les ouvriers dans une lutte pour le suffrage universel. Il ne tarde pas à être élu député à la Chambre des Représentants, en 1894, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort, en 1936. Jules Destrée est alors un homme politique, un avocat, un écrivain, et un défenseur du peuple, en défendant le socialisme. Défenseurs des droits sociaux, il écrit en 1904 un Code du travail, et fonde l'année suivante les Universités populaires, permettant une meilleure instruction.

Wallon et fédéraliste avant tout (il écrit sa célèbre Lettre au Roi sur la séparation de la Wallonie et de la Flandre le 15 août 1912), Jules Destrée se battait pour une identité wallonne, proche de la culture française, mais également pour une Wallonie prospère en mettant en valeur son patrimoine et son savoir-faire. Il est ainsi à l'origine du groupe organisateur de l'Exposition de Charleroi de 1911. Il ne cachait pas ses idées fédéralistes, et souhaitait la création des Etats-Unis d'Europe. En 1911, il fonde la Société des Amis de l'art wallon. En 1912, le premier parlement wallon est constitué sous son impulsion : l'Assemblée Wallonne est créée, mais elle n'est pas reconnue comme organe officiel.



Après la première guerre mondiale, durant laquelle il s'active afin de rallier d'autres pays, il devient Ministre des Sciences et des Arts entre 1919 et 1921, période durant laquelle il peut exprimer son amour pour l'art, et fonde, en 1921, l'Académie royale de Langue et de Littérature françaises. Il fonde également le Fonds des mieux doués pour permettre aux enfants doués provenant de milieux non aisés de continuer leur éducation. Dans le monde de la culture, il est actif en faveur des artistes, des œuvres d'art, et des bibliothèques publiques.

Jules Destrée décède à Bruxelles le 2 janvier 1936, âgé de 73 ans. Il repose au cimetière de Marcinelle.




- Emile Devreux  (boulevard)


Émile Devreux, (La Hestre, - Charleroi, ), est un homme politique belge et un militant wallon, membre du Parti libéral.

Architecte de formation, il exerça ses talents dans l'industrie ; participant notamment à l'installation de l'électricité dans les rues et les maisons de Charleroi.
Il fut échevin de Charleroi du au , puis bourgmestre du au En collaboration avec Jules Destrée, il organisa l'exposition de Charleroi de 1911.
Le , il prend la tête d'une délégation qui part négocier le " Traité de Couillet " avec Max von Bahrfeldt, commandant de la 19e Division de Réserve de la Seconde armée allemande. Il obtient, contre une imposition importante à laquelle contribue les communes de l'agglomération, la fin des bombardements systématique de la ville par l'armée allemande.
Il se retire de la vie politique en 1921 pour se consacrer à des études historiques sur la ville de Charleroi.




- Frans Dewandre  (boulevard)



Frans Dewandre est né à Charleroi le 19 mars 1851. Il est le fils du sénateur libéral Barthel Dewandre et de Jenny de Haussy. Avocat et administrateur dans plusieurs sociétés (Banque de Charleroi, Forges de la Providence, Ateliers Germain,…) Frans Dewandre fut également homme politique : il est élu conseiller communal de Charleroi en 1895, et devient échevin des finances de 1896 à 1925. Il démissionne de ses fonctions d'échevin le 30 mars ; il décède peu de temps après, le 12 juin 1925.
Sa fille Germaine, épouse Van Hoegaerden, fut victime des rexistes lors de la Tuerie de Courcelles, la nuit du 18 août 1944. Une rue porte aujourd’hui son nom, à Mont-sur-Marchienne.

Le boulevard Frans Dewandre fut tracé sur les terrains laissés vierges après la destruction des anciennes fortifications de la Ville-Haute. La forteresse disparu du paysage carolorégien dans les années 1870.
Le boulevard longeait l’ancien cimetière de Charleroi, désaffecté vers 1910 et transformé en un parc du repos, et ensuite en jardin japonais pendant l’Exposition de Charleroi de 1911. Le pavillon électrique situé au carrefour des boulevards Dewandre, Drion et Joseph II est l’un des derniers témoins de cette exposition encore visibles dans le centre de Charleroi.
Si l’artère en elle-même apparaît déjà sur de nombreux plans de la fin du XIXième siècle, il faut néanmoins attendre les années 1920-1930 pour que le boulevard soit bordé de belles maisons et de bâtiments de style moderniste,
Une rampe quittait le boulevard dans sa partie nord, au croisement avec la rue de la Neuville, pour donner accès à l’ancienne gare de Charleroi-Nord (dite également du Pont de Waterloo).
Les sous-sols du boulevard contiennent de nombreux vestiges des anciennes fortifications ; ils furent notamment aménagés en abris durant la seconde guerre mondiale. Une des entrées des souterrains de la forteresse hollandaise est encore aujourd'hui visible dans le parking situé sous le boulevard.






- Etienne Dourlet  (rue)







- Zoé Drion  (boulevard)


Zoé Drion, est née à Charleroi le 6 janvier 1826. Elle est la fille de François Drion et de Agnès Binard, fille du médecin carolorégien Henri Louis Binard.
Rentière, elle épouse à Charleroi Louis Joseph Flament le 28 décembre 1869. Ils s’établissent dans un « château » rue de Lodelinsart à Montignies-sur-Sambre (Neuville) ; leur demeure se situait à l’emplacement de l’actuelle Ecole-Clinique provinciale.
Veuve, sans descendance et sans plus aucune réelle famille, vivant écartée de ses parents les plus proches éloignés au cinquième degré, et estimant que ses héritiers légaux ne sont pas dans le besoin, Zoé Pauline Drion décide de léguer après sa mort l’ensemble de ses biens au bureau de la bienfaisance de Charleroi (évalué à l'époque à 800.000 francs).
Zoé Pauline Drion s’éteint le 7 novembre 1898. Elle est inhumée dans le cimetière de Charleroi-Nord, à côté de la sépulture de ses parents.
Les journaux régionaux ont largement suivi et commenté les multiples rebondissements et la décision finale concernant ce legs. Le 28 octobre 1902, les autorités communales de Charleroi donnèrent le nom de Zoé Drion au boulevard Pierre Mayence prolongé en hommage à cette concitoyenne charitable que fut Zoé Pauline Drion.

A lire sur : Les deux Zoé Drion



Zoé Drion cimetière de Charleroi-Nord
Photo fournie par Monsieur Olivier Drion 


- Charles Dupret  (rue)



Charles, Auguste, Dupret, docteur en médecine, (Charleroi, . - Charleroi, ), décédé sans alliance est un homme politique belge, membre du Parti libéral. Il est le fils de Jacques-Joseph Dupret (1785-?), avoué à Charleroi, et d'Ursule-Angélique-Joseph Lalieu, et petit-fils de Jacques-Joseph Dupret (1740-1790), reçu bourgeois de Charleroi en 1773, bourgmestre de Charleroi en 1779, trésorier en 1783, époux de Thérèse-Joseph Londot. Cette famille est originaire d'Ath.

Docteur en médecine, il fut chef de l’Hôpital civil à titre gracieux. Il fut très actif durant la dernière grande épidémie de choléra de Charleroi, en 1866. Clerc-médecin non soldé, attaché à l’hôpital militaire de Charleroi deux ans (1831 à 1833), médecin adjoint à la batterie d’artillerie de la garde civique de Charleroi depuis le 29.X.1837. Il fut chef de l’Hôpital civil de Charleroi depuis le 8.II.1847 et médecin principal chef du service sanitaire dudit établissement à titre personnel depuis le 9.I.1880. Conseiller communal le 30.X.1860, échevin par arrêté royal du 20.XII.1860, échevin chargé de l’Instruction publique lors du Conseil communal du 25.I.1864, officier de l'Etat Civil depuis le 8.I.1861, élu au scrutin du 3.X.1866, prête serment comme échevin lors du Conseil communal du 17.XII.1867, il dirigeait les départements des Finances et du Contentieux le 18.II.1870, échevin faisant fonction de bourgmestre du 14.VII.1874 au 9.III.1879, il avait dans ses attributions la police, l’état civil, la milice, la garde civique, les établissements de bienfaisance, la salubrité publique, la police des incendies, et la correspondance. A la séance du 19.I.1888, il fut confirmé à son poste d’échevin de la police et de la salubrité publique. Membre du parti libéral, Croix commémorative du 25e anniversaire du règne de Léopold Ier le 16.III.1861, croix civique de 1re classe le 5.IX.1867 en récompense du dévouement dont il fit preuve durant la dernière grande épidémie de choléra de Charleroi en 1866, croix civique de 1re classe le 10.XI.1876 pour plus de 35 années de service dans la garde civique, croix civique de 1re classe le 15.XI.1884 comme médecin des chemins de fer à l’occasion du cinquantenaire, promu au grade d’Officier de l’ordre de Léopold le 12.V.1887, croix de chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur le 16.VII.1887 pour avoir soigné les soldats français sur les champs de bataille en 1870.




E



- Willy Ernst  (rue)



Willy Ernst, (Lodelinsart le 2 décembre 1883 - Hasselt le 26 avril 1917) est le fils cadet du directeur des Verreries Jonet et descend d’une famille allemande. Willy Ernst effectue ses études à l’Athénée de Charleroi et ensuite à l’Institut Commercial de Mons. Il devint agent commercial, et épouse en 1913 Marie Meurée, fille du conseiller communal M. Meurée.


Durant la première guerre mondiale, Willy Ernst organise et prend la tête d’un service d’informations et d’une ligne d’évasion pour les Alliés ; il lui arrive d’héberger des résistants français venu saboter quelques infrastructures dans la région. La famille Ernst s’engage dans des Comités afin de venir en aide à la population dans le besoin.

Arrêté par les Allemands, Willy Ernst est emprisonné le 18 novembre 1916 à Saint-Gilles, et ensuite à Tongres. Jugé, défendu par un avocat allemand commis d’office, Willy Ernst est condamné à mort ; il est fusillé à Hasselt le 26 avril 1917.

Charleroi rendit hommage à cet homme en 1939 en baptisant de son nom l’artère du centre de Charleroi dans laquelle il habitait, face au parc.



F



- Léopold Fagnart  (rue)



Léopold Emile Alexandre Joseph Fagnart (Pry-lez-Walcourt, le 28 Juin, 1849 - Charleroi, le 29 Novembre, 1899) était un membre du parlement belge.

Fagnart était le fils du fermier Dieudonné Fagnart et de Florentine Piron. Il a épousé Louise Hénin.

Il a obtenu un doctorat en droit à l'ULB et est devenu avocat au barreau de Charleroi à partir de 1876 jusqu'à sa mort. Il est devenu membre du conseil de discipline de son barreau.

Il a été conseiller de la province du Hainaut 1882 à 1890 et membre du conseille de Charleroi à partir de 1895 jusqu'à sa mort.

En 1890, il est devenu député libéral de la circonscription de Charleroi, jusqu'en 1892. Il a de nouveau été un membre du parlement de 1894 jusqu'à sa mort. De 1894, il était un membre du Parti des travailleurs de Belgique.

Il a été membre de la Société de la Libre Pensée et a été membre et vénérable maître de la loge maçonnique "La Charité à Charleroi".





- Edouard Falony  (rue)



Edouard Joseph Falony (Charleroi, 2 février1861 - 25 juillet 1939) était un membre du parlement belge.
Mineur de profession, Falony est devenu conseiller communal de la ville de Charleroi en 1895 puis échevin en 1910.

En 1919 il est devenu membre du Parlement en qualité de député pour l'arrondissement de Charleroi jusqu'en 1932





- Francisco Ferrer (rue)



Francisco Ferrer y Guardia, né le à Alella et fusillé le à Barcelone, est un libre-penseur, franc-maçon et pédagogue libertaire espagnol.

En 1901, il fonde l'École moderne, un projet éducatif rationaliste qui promeut la mixité, l’égalité sociale, la transmission d’un enseignement rationnel, l’autonomie et l’entraide. Elle fut la première d'un réseau qui en comptait plus d'une centaine en Espagne en 1907. Elle inspira les modern schools américaines et les nouveaux courants pédagogiques.

En 1909, suite aux événements de la semaine tragique à Barcelone, il est accusé, notamment par le clergé catholique, d'en être l'un des instigateurs. Condamné à mort par un tribunal militaire à l'issue d'une parodie de procès, il est fusillé le 13 octobre. Son exécution provoque un important mouvement international de protestation.

Dans son testament dicté quelques heures avant son exécution, Francisco Ferrer écrivait à l'intention de ceux qui l'aimaient : " Le temps qu'on emploie à parler des morts serait mieux employé à améliorer les conditions où se trouvent les vivants ".
Depuis des mois, en France, d'Anatole France à Henri Rochefort, de Séverine à Maurice Maeterlinck, c'était le même cri d'angoisse et quand l'irréparable est accompli, Camille Pelletan, un solide radical, écrit : " Chez nous un procès Francisco Ferrer paraît impossible. On n'oserait pas aller si loin. Croyez-vous que ce soit la bonne volonté qui manque ? En Espagne on fusille l'école laïque. En France il faut se contenter de lui déclarer la guerre à grand bruit. Cela vaut mieux, mais c'est la même haine qui dirige les deux attaques ".
Son exécution provoque de nombreuses manifestations dans le monde.
  • En France, le 13 octobre, lorsque Francisco Ferrer est exécuté, une manifestation spontanée rassemble à Paris, plusieurs dizaines de milliers de personnes qui investissent l’ambassade d’Espagne. Le préfet Lépine, chargé du maintien de l'ordre envoie la cavalerie. De violents incidents éclatent : certains manifestants sont armés, un policier est tué. La « deuxième manifestation Ferrer », le 17 octobre 1909, instaure une pratique qui se développera par la suite : l'encadrement conjoint de la manifestation par les organisateurs et les forces de l'ordre.
  • En Belgique, dans le bassin minier de Charleroi, on hisse des drapeaux noirs sur les maisons du peuple.
  • En Argentine, un meeting improvisé par la Fédération ouvrière régionale argentine, réunit 20000 ouvriers qui appellent à la grève générale, elle sera effective le lendemain et durera jusqu'au 17 octobre.
  • Lisbonne met en berne le drapeau de son Hôtel de Ville.
  • Milan avec son conseil municipal monarchiste prend le deuil.
  • La Corda Fratres, Fédération internationale des étudiants, ni politique, ni religieuse, appelle les étudiants du monde entier à manifester leur indignation.
  • La Marseillaise, symbole de solidarité Révolutionnaire, retentit dans les rues de Montevideo.
  • De l'Université de Saint-Pétersbourg à Londres, de Rome à Berlin, c'est une protestation massive qui contraint 50 consuls d'Espagne à démissionner de leurs postes à l'étranger.




- Fréché  (rue)







G



- Jean-Baptiste Gendebien  (rue)



Jean-Baptiste Gendebien, né le à Mons et mort le à Bruxelles, est un militaire, industriel et homme politique belge.
Gendebien était le fils de Jean-François Gendebien et le frère d'Alexandre Gendebien. Il a épousé en 1824 avec Thérèse Henn Kinne, fille du banquier Louis Kinne Henn.
En 1804, il devient officier au régiment d’Arenberg, puis, en 1815, au 27e chasseurs à cheval.
Il est élu membre du Congrès national belge par le district de Charleroi.
Il prit en charge la future gouvernance et la gestion des sociétés dans lesquelles sa famille avait des actions. Il a également été président de la Chambre de Commerce de Charleroi.
Gendebien était administrateur ou commissaire :
  • Haut-Fourneaux de Châtelineau (1835)
  • Charbonnage de Monceau Fontaine (1836)
  • Charbonnages Mambourg et Bellevue (1837)
  • Charbonnages Agrappe et Grisoeil (1837)
  • Sucreries Farciennes et Tergnée
  • Scieries de Molenbeek (1840)
  • Moulins Bruxellois (1841)
  • Galeries royales Saint-Hubert (1845)
  • Charbonnages belges (1846)
  • Charbonnages de Charleroi (1846)
  • Charbonnages d'Oignies-Aiseau (1847)
  • Compagnie du chemin de fer de Dendre-et-Waes et de Bruxelles vers Gand par Alost (1852)
  • Société pour le Commerce du Bois (1838)



- Zénobe Gramme  (rue)



Zénobe Gramme (Jehay-Bodegnée, – Bois-Colombes, ) est un électricien belge, inventeur du premier générateur électrique appelé "dynamo Gramme".

Zénobe Gramme naît le drève du Saule-Gaillard (actuelle rue du Saule-Gaillard) à Jehay-Bodegnée près de Huy. Il est le sixième d'une fratrie de douze enfants. Son père, Mathieu-Joseph, qui est receveur délégué à l'administration des houillères d'Antheit, s'intéresse à l'instruction de ses enfants. Hélas pour lui, le jeune Zénobe est un étudiant médiocre préférant le travail manuel. Ainsi, il devient apprenti menuisier dans l'atelier Duchesne à Hannut et, en 1848, suit les cours du soir de menuiserie à l'école industrielle de Huy lorsque ses parents y déménagent.
En 1849, il part pour Liège où il travaille comme tourneur d'art sur bois aux Ateliers Perat tout en suivant les cours du soir de l'école industrielle de la ville.
À partir de 1855, ses études terminées, pour gagner sa vie, il voyage à Bruxelles d'abord, à Marseille ensuite et, en 1856, s'installe à Paris où il trouve un emploi dans un atelier de menuiserie.

En 1860, il est engagé à la société de construction électrique L'Alliance où il fabrique certaines pièces en bois pour les machines magnétoélectriques produites par l'entreprise ainsi que des modèles en bois pour l'orfèvrerie Charles Christofle & Cie qui est une grande utilisatrice de la galvanoplastie. Son travail et son apprentissage à L'Alliance éveillent son esprit inventif ; c'est là qu'il imagine un régulateur de tension pour les lampes à arc voltaïque et dépose son premier brevet qui porte sur l'usure des électrodes en charbon dans les lampes à arc.
Las de voir toutes ses demandes de modifications à l'outillage ou aux procédés de fabrication rejetées par la direction, il quitte L'Alliance en 1863 et travaille, jusqu'en 1866, pour le constructeur d'appareils électriques et inventeur de la bobine d'induction Heinrich Ruhmkorff. C'est pendant cette période qu'il fait la connaissance de l'ingénieur hydraulicien Henry Bazin et du photographe André Disdéri.
Le , il prend un brevet pour plusieurs dispositifs destinés à perfectionner les machines à courant alternatif et, en 1868, construit la première dynamo à courant continu, point de départ de l'industrie électrique moderne.

De retour à Paris, qu'il avait fui pendant la guerre franco-prussienne de 1870, il présente son invention le au physicien Jules Jamin, dépose le brevet et cherche un commanditaire. Il le trouve rapidement en la personne du comte d'Ivernois, et la même année, ils fondent la Société des machines magnétoélectriques Gramme. Le comte d'Ivernois fait entrer, comme directeur de la nouvelle société, l'industriel Hippolyte Fontaine.
L'alliance entre l'inventeur de génie et l'industriel avisé sera très féconde. En 1873, Fontaine montre la réversibilité de la dynamo ; elle peut fournir de l'énergie mécanique à partir d'énergie électrique et donc servir de moteur. Cette réversibilité constitue son principal intérêt et fonde sa popularité. La machine Gramme devient le premier moteur électrique puissant ayant connu une grande utilisation dans l'industrie. Avant cette invention, les moteurs électriques fournissaient de faibles puissances et étaient principalement utilisés comme des jouets ou des curiosités de laboratoire.
C'est aussi en 1873 que la jeune société, en la personne d'Hippolyte Fontaine, présente deux machines à l'Exposition universelle de 1873 à Vienne : l'une produisant de l'électricité et l'autre, à l'inverse, utilisée comme moteur électrique. La présence à cette exposition va littéralement remplir le carnet de commande de l'entreprise et la lancer sur la scène du commerce international. Un de leurs premiers clients sera Paul Christofle qui a pris la succession de son père Charles à la tête de la maison Christofle.
Les « machines Gramme » rencontrent un nouveau succès à l'exposition universelle de 1878 à Paris. Gramme et Fontaine y octroient leurs premiers contrats de licences. Un de ceux-ci est accordé à l'électricien Joseph Jaspar de Liège.

Il est fait officier de l'Ordre national de la Légion d'honneur en 1877.
Si, en 1880, le gouvernement français lui alloue un prix exceptionnel de 20 000 francs-or, c'est en 1888 que son esprit inventif est reconnu par tous, le dernier prix Volta (1852 à 1888) d'un montant de 50 000 francs-or lui est décerné par l'Académie des sciences.
En 1898, il est fait commandeur de l'Ordre de Léopold.





H




- Jules Henin  (avenue)


Jules Hénin (1851-1921) Administrateur du charbonnage d'Aiseau-Presle à Farciennes



- Jules Hiernaux  (square)



Jules Hiernaux est né le 29 août 1881 ; son père, Jules, était comptable, et sa mère, Virginie de Guffroy, professeur de musique. Jules Hiernaux est orphelin de père à l’âge de sept ans ; sa mère épouse en seconde noce Gustave Roullier, professeur de français.
Jules Hiernaux effectue sa scolarité primaire à Charleroi, à l’école Cobaux, et effectue ses études secondaires à l’Athénée de Chimay. Il fréquente ensuite l’Ecole des Mines de Mons et en sort en 1904, avec les diplômes d’ingénieur des Mines, d’ingénieur électricien, ainsi qu’avec un certificat d'études spéciales des chemins de fer.
Il épouse en 1905 Denise Moreau ; ils auront ensemble une fille, Marie-Louise, née le 24 février 1907.
Dès la fin de ses études, il entre aux Charbonnages Réunis, à Charleroi. Attiré par l’enseignement, il entame en parallèle une carrière d’enseignant en mécanique générale. Remarqué, il devient le 1er août 1914 directeur de l’Université du Travail de Charleroi. Le déclenchement de la première guerre mondiale va cependant l’empêcher de diriger pleinement l’établissement. Le 1er janvier 1917, il est nommé à cette fonction à titre définitif par la députation permanente du Hainaut. Durant les années d’occupation, Jules Hiernaux envisage et planifie l’avenir de l’établissement scolaire. Au lendemain de la guerre, Hiernaux permet à l’Université du Travail de gagner en importance, et de devenir une institution dont la renommée dépasse largement les frontières belges.

En mars 1923, Jules Hiernaux est nommé directeur général de l'Enseignement technique provincial du Hainaut. Sous sa direction, l’enseignement technique hennuyer se développe considérablement.
Jules Hiernaux est également présent en politique : il siège à l’Assemblée wallonne et est ministre de l'éducation nationale de 1934 à 1935. Il adhère au mouvement Wallonie Libre au début de la seconde guerre mondiale.
Franc-maçon, membre de la loge La Charité à Charleroi, il devient Grand maître du Grand Orient de Belgique entre 1937 et 1939. A la veille de la seconde guerre mondiale, les francs-maçons font l’objet de diverses accusations, notamment par les milieux catholiques conservateurs. Début 1938, le journal La Libre Belgique publie une liste de 520 maçons, accusés selon le quotidien de vouloir mettre en place une dictature en Belgique. Le nom de Jules Hiernaux y est repris. Ces listes, comme d’autres, seront par la suite utilisées par les allemands durant la seconde guerre mondiale.
Le 1er février 1943, Jules Hiernaux est contraint de remettre sa démission de directeur de l’Université du Travail.
Sans doute en représailles d’attentats commis précédemment contre des militants rexistes, mais également en raison de ses engagements maçonniques, Jules Hiernaux est assassiné par un commando de dix hommes à son domicile de Mont-sur-Marchienne, route de Bomerée, dans la nuit du 28 au 29 juillet 1944.
Au lendemain de la guerre, divers hommages lui sont rendus : en janvier 1945, Jules Hiernaux est réintégré dans ses fonctions de directeur de l’Université du Travail, à titre posthume. Le 28 novembre 1947, un mémorial est inauguré au sein du bâtiment administratif de l’Université du Travail.
Plus tard encore, le nom de Jules Hiernaux est donné à un square nouvellement aménagé, en remplacement de l’ancien pont de Waterloo, ainsi qu’à un nouveau parc en partie situé sur les anciennes installations du charbonnage du Mambourg.
Jules Hiernaux repose au cimetière de Charleroi-Nord.





I
- Jules Isaac  (rue)
Jules-Florent-Ferdinand Baptiste Isaac, (Charleroi, - Charleroi, ), était un homme politique, membre du Parti libéral.
Il fut échevin de Charleroi le puis bourgmestre du à 1874. Il fut Député permanent de la Province de Hainaut à partir de 1874.





J



- Paul Janson  (boulevard)



Paul Janson (Herstal, — Bruxelles, ) est une personnalité politique libérale belge.

Né à Herstal, Janson étudie la philosophie et les lettres (doctorat obtenu en 1859) et le Droit (doctorat obtenu en 1862) à l’Université libre de Bruxelles. Il fut un brillant avocat, plaidant et remportant de nombreux procès, et manifesta très tôt un fort soutien aux réformes électorales ainsi qu’à la branche progressiste libérale. Janson fut élu à la Chambre pour le parti libéral en 1877, ne fut pas réélu en 1884, et devint conseiller régional pour Bruxelles. Réélu en 1889, il a continué à militer pour le suffrage universel, fondé la Fédération progressiste, aile progressiste du mouvement libéral belge.
En 1894, soit dix ans après une défaite libérale, le parti essuya à nouveau un échec électoral : Paul Janson perdit son siège à la Chambre. Repêché grâce à l'intervention de Paul Hymans en 1900, il regagna une place auprès des libéraux modérés et son siège à la Chambre jusqu’à sa mort. Il plaida pour une diminution des heures de travail. Ses liens politiques étroits permirent que sous son influence, une alliance avec les socialistes fut formée en 1912 afin de gagner les élections prévues face au parti catholique. Le cartel échoua, et les catholiques obtinrent la majorité absolue. Vers la fin de sa carrière, il favorisa la coopération avec le Parti socialiste ; homme d’État sans jamais avoir siégé au gouvernement, il fut nommé Ministre d'État honoraire le .

Paul Janson voulait instaurer l’instruction scolaire obligatoire et gratuite, le service militaire et le suffrage universel. Continué par Paul Hymans après la mort de Paul Janson, le combat pour le suffrage universel s’est soldé par une mise en place à partir de 1919, et le premier vote à suffrage universel eut lieu en 1921.

Paul Janson fut le père de Paul-Émile Janson et Marie Janson, première femme politique belge à devenir membre du Sénat belge.




- Dominique Jonet  (rue)



Dominique Edouard Jonet (Baisy-Thy, 25 octobre 1816 - Charleroi, 11 février 1872) était un député de la chambre des représentants.

Jonet était industrielle souffleur de verre, d'abord à Couillet, puis à Charleroi (Verreries Dominique Jonet). Il était le fils de Joseph et Marie Jonet Tichoux. Il a épousé Emilie Jonet.

De 1860 à 1866, il a été conseiller de l'arrondissement de Charleroi. En 1866, il a été élu député libéral de la circonscription de Charleroi et a exercé ce mandat jusqu'en 1870.

Il a été co-fondateur et président du Comité verrier pour Charleroi et membre de la Chambre de Commerce de Charleroi.




- Joseph II  (boulevard)


Joseph de Lorraine, en tant qu'empereur des Romains, Joseph II (Vienne – Vienne ), fils aîné de François de Lorraine, grand-duc de Toscane puis empereur des Romains, et de Marie-Thérèse d’Autriche, il succéda à son père comme empereur des Romains en 1765 et devint alors corégent des possessions héréditaires des Habsbourg ; il hérita de celles-ci en 1780 à la mort de sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse.

Joseph II se montra un souverain moderne et réformiste, bien que ses réformes, trop brutales, n'aient été ni comprises ni acceptées par ses sujets. Il s'allia à la Prusse et à l'Empire russe pour dépecer la Pologne (1772) et faillit déclencher une guerre européenne en 1778 en voulant s'emparer de la Bavière. Il tenta d'influencer le cours de la politique étrangère de la France en usant de son influence sur sa sœur Marie-Antoinette d'Autriche. Il essaya également de démembrer l’empire ottoman en s’alliant à l'Empire russe.




L



- Casimir Lambert  (rue)




Mais qui est donc Henri Lambert ? Deux difficultés surgissent aussitôt : d’une part, un patronyme aussi courant camoufle bien des homonymes et d’autre part, en 1925, à son nom s’ajouta en guise de préfixe le prénom Casimir.

Ainsi, Henri Lambert, devenu Casimir-Lambert par arrêté royal du 22 novembre 1923 (né à Dampremy le 14 novembre 1862 - décédé à Paris le 12 octobre 1934) est issu d'un milieu de verriers et de petits industriels qui avaient acquis une certaine aisance sociale dans l’extraction du charbon. Son père, Casimir de son prénom, doté d’une forte personnalité, avait fait des études d’ingénieur à l’École des Mines du Hainaut à Mons où il avait eu pour professeur d’économie politique le charismatique Jean Charles Le Hardy de Beaulieu (1816-1871), grand promoteur en Belgique de la pensée de Cobden et du libre échange.  

 Au sortir de ses études, Casimir Lambert s’occupa des verreries que son père avait construites, les développa et en créa d’autres, ce qui ne l’empêcha pas de faire, bien malgré lui, de la politique pour devenir ainsi pendant près de 18 ans député libéral de Charleroi. 

Son père l’envoya faire ses études secondaires à Metz, récemment devenue allemande à la suite de la guerre de 1870, pour les achever au collège de Croydon non loin de Londres, institution fondée par les pères joséphites belges. De retour en Belgique, ce brillant élève entreprit des études d’ingénieur civil à l’Université de Liège, dont la réputation à l’époque, dépassait largement les frontières.  

Il sort de l’université après une année de spécialisation en 1886, l’année même des graves troubles sociaux qui firent en Belgique, et en Wallonie en particulier, plus d’une dizaine de morts dans le bassin de Liège et de Charleroi. L’usine de son père fut saccagée, celle de son ami Eugène Baudoux (1841-1912) fut incendiée et ce dernier échappa même de justesse à la mort. 

Le 18 septembre 1916 il part pour les États-Unis où il rencontre dans les milieux pacifistes David Starr Jordan ancien dirigeant de l’American Peace Society (1910-1914) qui l’introduira, dès novembre 1916, auprès de l’éminence grise du président Wilson, le colonel House. Entre les deux hommes le courant passe. Il s’ensuit des rencontres et de nombreux échanges de lettres, au point qu’on peut écrire que la proclamation des 14 points du président Wilson du 8 janvier 1918 fut influencée par cette véritable sympathie sinon amitié entre les deux hommes.

De retour en Belgique en janvier 1919 il fait paraître, en 1920, coup sur coup, la version définitive en français de Pax Œconomica et aussi Le Nouveau Contrat Social, titre combien révélateur de son ambition. Ces deux ouvrages rassemblent des réflexions et des études diverses, fruits d’une pensée élaborée depuis plus d’un quart de siècle. Cet ingénieur de formation s’y transforme en sociologue, en économiste, et même en philosophe. Dans sa volonté de créer un système global de pensée, il avait mené une réflexion durant cette même période dans le domaine de la métaphysique. Mais il retarda sans cesse la publication de cette œuvre dont le contenu sous-tend cependant nombre de ses réflexions sur la société.



- Alfred Langlois  (rue)






- Charles-Louis Lebeau  (rue)



Charles Louis Lebeau, (Viesville, - Enghien-les-Bains, ), était un homme politique belge, membre du Parti libéral.
Il fut député de 1850 à 1870, sénateur de 1870 à 1872 et bourgmestre de Charleroi du au .

Lebeau était le fils du forgeron Jean-Louis Lebeau et de Reine Delplanque. Il a épousé Thérèse Lemaire. Il était le beau-père des députés Lescart Arthur et Charles Emile Balisaux.Il a obtenu un doctorat en droit (1835) après des études à l'Université de Liège et l'Université catholique de Louvain. Il s'est établi comme un avocat à Charleroi. Il a également été directeur de l'exploitation minière et industrielle du charbon et d'autres sociétés.En 1857, il a été élu député libéral de l'arrondissement de Charleroi et occupa ce poste jusqu'en 1870, quand il a été succédé par son fils Balisaux. De 1870 à 1874, il était sénateur pour le même district.Dans le monde des affaires, il était:

Directeur des Charbonnages du Centre de Gilly,Directeur des Hauts Fourneaux et Usines du Midi de Charleroi,Directeur des syndicats Huillères du Bassin de Charleroi,Directeur des Charbonnages de Pâturages et WasmesDirecteur des Verreries de Charleroi,Directeur de la Sucrerie de Fleurus,Directeur de la Banque de Charleroi,Directeur de la Banque de changement et d'émission,Président du conseil d'administration de l'Ecole Industrielle à Charleroi.Lebeau était un membre d'une loge maçonnique à Charleroi.





- Omer Lefèvre  (rue)



Omer Lefevre, employé du télégraphe à La Louvière. Condamné à mort pour espionnage par jugement du 8 mai, confirmé le 10 mai I916, par le tribunal de campagne allemand (Source: "Belgium: a Personal Narrative", Brand WHITLOCK).

De son vrai nom Louis LEFÈVRE, dit Omer. Télégraphiste pendant la guerre 1914-1918 et patriote, il transmet des informations aux Alliés. Louis LEFÈVRE est arrêté par le contre-espionnage allemand le 2 novembre 1915. Sa maison natale est à la Grand-Rue. L’ancienne rue Oblique porte le nom de rue Omer LEFÈVRE depuis le 17 septembre 1929.

Télégraphiste, né à Charleroi, épouse en 1907 Bertha VAN DAMME, de La Louvière, où il vient s'installer. Pendant la guerre, il est accusé d’espionnage par les Allemands. Niant systématiquement les faits pour ne trahir personne, il est fusillé le 15 mai 1916.

Il est également représenté sur le monument aux morts 1914-1918 situé dans le parc public de la rue Waroqué à La Louvière: Le monument représente, de façon symbolique, la Patrie sous les traits d’une femme meurtrie; celle-ci sert la main d’un personnage représentant le Louviérois Omer LEFÈVRE qui, accusé d’espionnage par les Allemands, avait été fusillé pendant la Première Guerre.

Omer LEFÈVRE, tête levée vers le ciel, fixe un aigle, symbole de l’autorité allemande, prêt à fondre sur lui. Derrière le groupe, on distingue un soldat montant à l’assaut et un déporté, dominé par l’aigle, partant en exil.




-  Léopold Ier  (rue)



Léopold Ier de Belgique, prince de Saxe-Cobourg et Gotha, duc en Saxe, né prince Léopold Georges Christian Frédéric de Saxe-Cobourg-Saalfeld à Cobourg (en Saxe-Cobourg-Saalfeld) le et mort le au palais de Laeken (en Belgique), est un prince allemand de la maison de Saxe-Cobourg et Gotha devenu le premier roi des Belges le et accepte. Il prête le serment constitutionnel le .

Les origines de cette rue remontent à la fondation de la Ville-Basse ; elle marquait la limite sud entre la partie bâtie de la forteresse et les ouvrages de fortifications, ce qui lui vaudra le nom de rue des Remparts, jusqu’en 1860.



- Michel Levie  (place du Nord)




Michel Édouard Levie (Binche, - Saint-Josse-ten-Noode, ) est un homme politique belge, membre du parti catholique.

Michel Levie était docteur en droit et avocat.





M



- Pierre Mayence  (boulevard)



Pierre-François-Joseph Mayence était un notable de Charleroi ; il y est né le 3 octobre 1779, et y passa toute sa vie. Il est le fils d'un bourgeois de la ville, Jean-Joseph Mayence, et de Lambertine Divoy.

Rentier, Pierre Mayence s’implique fortement dans le quotidien de sa ville et est soucieux du bien-être des habitants : il devient notamment président du Bureau de Bienfaisance de Charleroi, marguillier de la paroisse, et président de la Fabrique d'église de la Ville-Haute. Il est à également "le" protecteur de Notre-Dame au Rempart et de sa Chapelle ; il est pour beaucoup dans la reconstruction d’un nouvel édifice en 1819, après la destruction de la Chapelle primitive.
Il décède en célibat à Charleroi, rue de Bruxelles (rue Neuve), le 18 janvier 1867, à l'âge de 87 ans.

Pierre Mayence avait prévu dans son testament différentes clauses, débouchant sur la fondation d’un bénéfice ecclésiastique, qui allait permettre après sa mort d’assurer l’entretien de la Chapelle Notre-Dame au Rempart ainsi et que la tenue régulière de célébrations en ses murs. S’il avait clairement détaillé ses dernières volontés, elles ne furent cependant pas suivies intégralement après son décès. Des vices de forme empêchèrent certaines des donations qu’il souhaitait effectuer.

Contestés notamment par certains de ses proches, une partie de l’héritage revint finalement dans la famille. Les dispositions qu’il laissait concernant la Chapelle allaient de plus à l’encontre de plusieurs dispositions législatives concernant l'organisation des cultes. Des dons importants qu'il souhaitait faire, seul le bureau de bienfaisance de Charleroi fut finalement autorisé à accepter un montant relativement important.

En hommage à Mayence, le Bureau de Bienfaisance lui fît bâtir un monument funéraire dans le cimetière de Charleroi. Les autorités communales rendirent également hommage à Pierre Mayence en baptisant de son nom un boulevard le 3 octobre 1898.




- Général Michel  (avenue)



Le baron Augustin Edouard Michel du Faing d'Aigremont (Charleroi, 1855 - Fays-Famenne, 15 juin 1931) Lieutenant-Général de l'armée belge. Fils d'un ingénieur des mines, il fit ses études secondaires à l'Athénée de Charleroi puis entra à l’École Militaire et suivit la filière "Armes spéciales". Il gravit tous les grades d'artilleur pour devenir Inspecteur Général de l'artillerie en 1906.
Il épousa une Malinoise, Mme Deisser avec qu'il eut un fils qui décédera du paludisme à Elisabethville un peu avant la Première Guerre mondiale.
En 1912, il est nommé général et reçoit en 1913 le commandement de la 4e Division d'armée située et de la Position fortifiée de Namur. En août 1914, il défend Namur aidé de quelques éléments français de la 5e armée, et se replia ensuite avec cette dernière sur Anvers. Il prendra part à la bataille de l'Yser et occupera le front entre Tervate et Kaaskerke avec la 4e Division d'armée jusqu'à son repli le 26 octobre 1914 derrière le talus de la ligne de chemin de fer de Nieuport à Dixmude. De décembre 1914 à janvier 1917, la 4e Division d'armée restera à Wulpen. Il participera à l'offensive générale des alliés qui lui fera traverser l'Escaut le 8 novembre 1918 et atteindre la ville de Gand. Après la guerre, il commandera les troupes belges occupant la Rhénanie. Il prend sa retraite en 1920 et se consacre alors au Musée Royal de l'Armée.

Il est anobli, et reçoit, le , le titre de baron transmissible par primogéniture masculine, par le Roi Albert Ier pour son brillant comportement lors du conflit mondial. Le , il reçoit l'autorisation d'adjoindre à son nom celui de : du Faing d'Aigremont, nom de sa bisaïeule maternelle, dernière de son nom.





- Jean Monnet  (rue)


Jean Omer Marie Gabriel Monnet (né le à Cognac et mort le à Bazoches-sur-Guyonne) est un fonctionnaire international français, un agent d'influence au service des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale, un des artisans de la planification française au moment de la reconstruction, et un des principaux fondateurs de l'Union européenne. Promoteur de l'atlantisme, du libre-échange et d'une disparition des États-nations au profit d'une Europe fédérale sur le modèle des États-Unis, il est considéré comme un des pères de l'Europe.





N



- Gustave Nalinne  (rue)



Gustave Nalinne (Liège 1795- Charleroi ) est une des figures marquante de l'histoire de Charleroi (Belgique).

Il fut député au Congrès national (1830).
Bourgmestre libéral de Charleroi de 1834 à 1851, il fut le premier bourgmestre bâtisseur de Charleroi. Une de ses initiatives a été d'instaurer l'enseignement primaire gratuit à Charleroi.
Il était estimé du roi Léopold Ier, qui vint lui rendre visite à son domicile privé. On raconte que, par peur que son habitation modeste déçoive le roi, Gustave Nalinne a fait ériger un étage en planches sur le toit de sa maison afin de lui donner les allures d'une demeure bourgeoise.

Docteur en droit, il participe à la révolution belge et à la naissance de la Belgique. Il tente de se faire rendre la forteresse hollandaise de Charleroi par la voie de la négociation ; il gagne Bruxelles lors de la révolution, accompagné du deuxième détachement des volontaires carolorégiens. Les troupes hollandaises toujours présentes dans la forteresse de Charleroi, Gustave Nalinne commande les troupes chargées de les escorter jusque Campenhout.
Entre autres choses, il fit construire des dizaines d’habitations sur tout le territoire de la commune. Partisan d’une politique de grands travaux, il fit également construire un manège de cavalerie (place du Manège) ainsi que la caserne de gendarmerie de Charleroi.

Cet homme qui a tant influencé le développement de Charleroi a été immortalisé en 1860 en donnant son nom à une rue reliant la rue de la Montagne à la rue de France.




O

P



- Olof Palme  (rue)



Sven Olof Joachim Palme, né le 30 janvier 1927 et mort assassiné le 28 février 1986, est un homme politique socialiste réformiste suédois qui fut de 1968 à sa mort, dirigeant du Parti social-démocrate suédois des travailleurs et à deux reprises ministre d'État.

Né dans un milieu conservateur, Olof Palme étudia au Kenyon College, Ohio (États-Unis) en 1947/1948, où il obtint un BA, ensuite le droit à l'université de Stockholm, d'où il sortit diplômé en 1951, puis se lança dans la politique au sein du parti social-démocrate. Cette année passée aux États-Unis sera déterminante dans son engagement : il fut très marqué par la ségrégation raciale et les inégalités sociales ; il rédigea son mémoire d'étude sur l'économiste Friedrich Hayek. Dès 1953, il dirigea le secrétariat du chef du gouvernement Tage Erlander, qui le nomma ministre en 1963 après son élection au Parlement, en 1957. Il dirigea le Parti social-démocrate de son pays de 1968 jusqu'à sa mort et fut chef du gouvernement (Ministre d'État) entre 1969 et 1976 et entre 1982 et 1986. Ingvar Carlsson lui succéda.

Olof Palme est mort assassiné le 28 février 1986 dans une rue de Stockholm, alors qu'il rentrait à son domicile, sans escorte de protection comme à son habitude, après être allé au cinéma avec son épouse Lisbet Beck-Friis.
L'enquête officielle conclut à la piste de l'assassin solitaire.
Plusieurs autres théories sont défendues. Un complot monté par les services secrets sud-africains à cause de son opposition déterminée à l'apartheid, ou un complot monté par les protagonistes du contrat Bofors (Affaire Bofors) ; l'entreprise Bofors avait remporté un marché avec le gouvernement indien pour la livraison de matériel d'artillerie, ce qui avait donné lieu aux versements de « commissions » à des hauts-fonctionnaires indiens. Olof Palme aurait voulu rendre le scandale public. Aucune preuve tangible ne permet d'étayer ces théories.




- Paul Pastur  (rue)



Paul Octave Fulgence Pastur est un homme politique, né à Marcinelle le et décédé à Charleroi le . Député permanent de la province de Hainaut, il est le fondateur de l'enseignement provincial du Hainaut.

Après les émeutes de 1886 qui le marquent profondément (il défend 27 ouvriers impliqués dans la grève), il fonde en 1892 avec Jules Destrée et Jean Caeluwaert la Fédération démocratique dont il est le secrétaire. L'année suivante, après avoir obtenu son doctorat en droit à l'Université de Liège, il s'inscrit comme avocat au barreau de Charleroi. C'est sa carrière politique au sein du Parti ouvrier belge qui le rendra célèbre.
Il élu au conseiller provincial en 1894, échevin de l'instruction publique de Marcinelle dès 1896 et devient le premier Député permanent socialiste du Hainaut en juin 1900, il le restera jusqu'à son dècès.

Il fut député durant 5 mois en 1900 suite au décès de Léopold Fagnart mais il refusera par la suite tout autre mandat électif national.
En 1901, le conseil provincial du Hainaut adopte son projet d'école industrielle. Celle-ci ouvre ses portes en 1903. Son but est de " répandre, par des moyens intensifs, dans toutes les couches professionnelles, l'instruction scientifique et technique utile à l'avancement et au progrès des industries et des métiers ".

L'Université du Travail Paul Pastur de Charleroi est inaugurée le 28 mai 1911.
Paul Pastur mettra tout en œuvre pour développer l'enseignement provincial du Hainaut, surtout dans le domaine technique et professionnel. Il sera à l'origine de l'École des textile et de bonneterie de Tournai, de l'École d'agriculture et d'élevage à Ath, de l'Institut provincial des aveugles à Ghlin, et bien d'autres encore.

Parallèlement, il crée en 1919 la Commission provinciale des loisirs de l'ouvrier, destinée à « rechercher et organiser les moyens d'assurer à l'ouvrier l'emploi sain, agréable et utile de son temps de loisir ».

En 1927, il introduit une fête des mamans, le dernier dimanche de mai. Cette nouvelle habitude est adoptée partout dans le pays, dix ans plus tard.

Ami et collègue de Jules Destrée il plaida comme lui en faveur de la Wallonie considérant que son autonomie pouvait se fonder sur les provinces et les communes, L'État central gardant les grandes compétences d'organisation. C'est à ce titre qu'il figure dans l'Encyclopédie du Mouvement wallon
Membre de l’Assemblée wallonne lors de sa création en 1912 où il représente Charleroi, dès 1913, comme François André, il propose d’élargir la compétence administrative des Conseils provinciaux ; cette décentralisation aurait, à ses yeux, le triple avantage d’améliorer l’administration, de la rendre moins coûteuse et de simplifier le problème linguistique.

Après la Première Guerre mondiale, il propose à l’Assemblée wallonne un projet de solution au problème belge, basé sur la défense de l’autonomie des communes et des provinces. L’État central devrait conserver des compétences d’organisation générale : politique extérieure, finances, grands travaux, armée, marine, législation électorale, civile, commerciale, pénale et ouvrière. Le pouvoir central renoncerait, par ailleurs, à sa souveraineté en matière linguistique et politique là où Flamands et Wallons sont sans cesse en discordance. La province serait compétente notamment en matière d’enseignement, de travaux publics, d’hygiène, de bienfaisance, etc.

Paul Pastur décède le 8 juin 1938. L'urne funéraire repose à côté de celle de Jules Destrée, décédé en janvier 1936 ; sur le caveau sont gravés ces mots : " Les familles Pastur et Destrée, unies dans la vie, réunies dans la mort. ".

Paul Pastur était un franc-maçon, et un membre du Grand Orient de Belgique.

Sa devise était : « Qu’importe, tout droit ! »


Paul Pastur (au centre) lors d’une visite à l’Université du Travail 




- Arthur Pater  (rue)



Arthur Jean Baptiste Pater, né à Braine-le-Comte, le 7 février 1883 et décédé à Charleroi le 9 mai 1932 fut un homme politique libéral.

Il fut philologue, journaliste, rédacteur, directeur de La Gazette de Charleroi, conseiller communal à Charleroi et député au parlement (1929-32), élu de Charleroi.





- Pierre Paulus  (rue)


Pierre Paulus est un peintre expressionniste connu sous le nom de baron Pierre Paulus de Châtelet, né à Châtelet le et mort à Saint-Gilles le .

Après des études de géomètre-architecte, Pierre Paulus entre à l'Académie de Bruxelles où il suit les cours de Constant Montald de 1898 à 1903. En 1904-1905, il suit les cours du sculpteur Charles Van der Stappen. Il y rencontre, entre autres, Rik Wouters, Auguste Oleffe et James Ensor. Une bourse de voyage lui permet de se rendre en Italie pour étudier les grands maîtres.

En 1906, il découvre sa vocation en la beauté de son pays natal. Les thèmes des paysages miniers et des humains qui y travaillent se retrouveront dans tout son œuvre. Il organise sa première exposition à Charleroi en 1909. Il se lie d'amitié avec Jules Destrée qui lui propose de présenter des toiles lors de l'exposition de 1911.

Le coq hardi sur le drapeau wallon.
À la suite de la décision prise le 3 juillet 1913 par l'Assemblée wallonne et à la demande de Paul Pastur, Pierre Paulus dessine le coq figurant sur le drapeau wallon, en héraldique " coq hardi de gueules sur or ".

Au début de la Première Guerre mondiale il s'exile à Londres avant de se rendre en Italie avec Jules Destrée. En 1916, il est mobilisé par le service de documentation de l'armée belge et incorporera la Section artistique de l'armée belge en campagne.

Après la guerre, il se marie avec Lucie Mathieu et la naissance de son fils l'amène à peindre des maternités ouvrières.

En 1929, Isidore Opsomer l'invite à devenir professeur d'art animalier à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers. Il occupera ce poste jusqu'en 1953.

Pendant l'entre-deux-guerres, Pierre Paulus expose à de nombreuses reprises en Europe et aux États-Unis. Il a fait partie du groupe Nervia.

Il est accueilli à l'Académie royale de Belgique en 1946 et anobli baron en 1951 par le roi Baudouin.





- Octave Pinkers  (square)



Octave Pinkers est né à Dison, près de Verviers, le 20 avril 1899 dans une famille de commerçants qui ne tarde pas à venir s'installer à Charleroi. Octave Pinkers y fait ses études et commence à travailler dans le commerce familial.

Très vite, ses activités se multiplient : il entre aux Jeunesses Libérales et fait partie de l'Association des Commerçants et Artisans de Charleroi. Il entre également en politique et est élu conseiller communal le 9 octobre 1932. Six années plus tard, il devient échevin des Travaux Publics, en pleine période de modernisation et de transformation de Charleroi sous l'impulsion du bourgmestre Joseph Tirou.

Rapidement, il se montre compétent, allant jusqu'à gérer les affaires de la Ville lorsque Joseph Tirou ne peut le faire pour raisons de santé, et ce, à la veille de la seconde guerre mondiale.

Entre 1940 et 1945, il refuse de collaborer à la gestion de la Ville dès l'invasion allemande. Il fait partir de la Résistance, et s'assure du ravitaillement de la Ville durant les derniers mois de guerre. Il redevient échevin après la guerre, et, à la mort de Joseph Tirou, devient bourgmestre, le 10 février 1953. Il s'active à continuer les grands projets de son prédécesseur afin de faire de Charleroi une métropole prospère et conforter la cité sambrienne dans son rôle de centre économique, et ce, jusqu'à sa mort, le 17 avril 1966.
Lorsque son décès survint, il s'apprêtait à se rendre à Himeji au Japon afin de jumeler les deux villes ; il allait également prendre part aux festivités du tricentenaire de la Ville qui débutèrent quelques jours seulement après son décès...
Octave Pinkers repose au cimetière de Charleroi-Nord.





- Prunieau  (rue)



Théodore-Joseph Prunieau, maire de la ville de Charleroi de 1814 à 1824

Le soir du 15 juin 1815, après 9 h, Napoléon regagne Charleroi. 
 
On avait déjà ramené à Charleroi beaucoup de blessés ; l'attente des grands événements qui allaient se passer, les maisons des habitants occupées par un état-major nombreux et par la Garde, la plus grande partie de l'armée bivouaquée dans les environs et dont des hauteurs de la ville haute on apercevait les feux, tout cela formait un spectacle terrible et majestueux qui jetait dans les âmes un sentiment de stupeur difficile à décrire. "
Le maire Prunieau et ses adjoints Lambert et Rucloux tentent de soulager la misère des carolorégiens, mais souvent en vain.



- Puissant d'Agimont  (rue)



Les origines de la rue remontent à la fondation de la Ville-Basse par Vauban. Dès 1711, les habitants de la Ville-Basse se lancent dans la construction d’un nouvel édifice religieux, espérant se soustraire à l'autorité du curé Dandoy de Marcinelle. La tentative d’ériger la Ville-Basse en une paroisse indépendante échoue cependant ; la nouvelle église ne fut jamais terminée, et tomba finalement dans l’oubli. La rue qui longeait l’édifice fut cependant baptisée de manière logique rue de la Neuve Eglise. C’est dans cette rue que la famille Puissant avait choisi de s’installer.

La première demeure des Puissant dans cette rue était une vaste maison, l’une des premières grandes demeures de la Ville-Basse, à l’aspect militaire strict. Ils quittèrent par la suite cette grande bâtisse pour s’installer dans le “château Puissant”, nouvelle construction de style empire, entourée d'un parc grillagé, réalisée à l'initiative de Ferdinand Puissant en 1811. Le château était situé au croisement de la rue Puissant d'Agimont et de la rue Lépold, à l’emplacement des bâtiments occupés anciennement par la Banque Nationale. La demeure fut utilisée à plusieurs reprises pour accueillir les personnalités de passage à Charleroi : c’est là que Napoléon Ier établi son quartier général pour la nuit du 15 au 16 juin 1815 ; une plaque rue Léopold remémore cet événement. Le roi Léopold Ier y séjourna également en 1832. Le château fut démoli en 1912 pour y édifier le nouveau siège carolorégien de la Banque Nationale.

La famille Puissant est ancrée depuis plusieurs siècles dans la région. Noël Pouchant est le premier à s’y installer. Il est à l’origine en 1687, avec Benoît Louant, de la première usine sidérurgique de Charleroi. La famille Puissant sera plus que active dans l’économie et la politique de la région. Ferdinand Puissant d'Agimont est sans doute celui dont le nom reste le plus connu. Homme politique, il fut bourgmestre de Charleroi de 1824 à 1830 ; il fut également sénateur. En 1829, il est anobli par le roi Guillaume de Hollande, qui l’autorise à  porter le titre de Puissant d’Agimont, D’Heer et Herlette. Du point de vue industriel, il s'apprêtait en 1838 à fonder à Marchienne-au-Pont les Forges de la Providence à proximité du nouveau canal reliant Charleroi à Bruxelles ; Ferdinand Puissant décède cependant avoir de pouvoir concrétiser son projet. Les futures Forges de la Providence seront néanmoins fondées peu de temps après par son épouse et Thomas Bonehill.
Rue de la Neuve-Eglise, elle est rebaptisée Rue Puissant en 1840. Dans le cadre de la suppression des doublons homonymiques existants sur le territoire de la Ville de Charleroi depuis la fusion des communes en 1977, elle devient suite à une décision du Conseil communal du 30 avril 2012, Rue Puissant d'Agimont.
Dans le cadre du projet commercial "Rive Gauche", tous les bâtiments situés sur le côté ouest de l'artère sont condamnés à disparaître pour faire place à un centre commercial. Les premières démolitions débutent après l'été 2013 ; en mars 2014, plus aucun bâtiment ne borde le côté ouest de la rue ; de belles façades dont certaines chargées d'histoire disparaissent à jamais, dont la demeure des Puissant...




Q



- Quinet  (rue)



Fernand Quinet (né à Charleroi le , mort le à Liège) est un chef d'orchestre, compositeur et violoncelliste.

Fernand Quinet fit ses études aux Conservatoires Royaux de Mons et de Bruxelles. Parmi ses maîtres figure Adolphe Biarent, qui reconnut son talent. À l'âge de treize ans, il est engagé comme violoncelliste à La Monnaie. En 1921, il reçut le Premier Grand Prix de Rome, pour sa cantate « La Guerre ». En 1938, il reprend la direction du Conservatoire royal de Liège.
En 1947, il fonde l'orchestre de chambre de Liège, qui, agrandi, devint en 1960 l'Orchestre de Liège pour s'appeler Orchestre Philharmonique de Liège en 1983.
Quinet laisse un bon nombre de compositions en tous genres, souvent influencées par des compositeurs comme Claude Debussy, Gabriel Fauré, Maurice Ravel ou Igor Stravinski. Il est un des premiers compositeurs belges à ne plus suivre le style de César Franck.





R




Arthur Rimbaud   (quai)
Anciennement Quai de Brabant




Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille. Bien que brève, la densité de son œuvre poétique fait d'Arthur Rimbaud une des figures premières de la littérature française.

Arthur Rimbaud écrit ses premiers poèmes à 15 ans. Selon lui, le poète doit être "voyant" et "il faut être absolument moderne". Il entretient une aventure amoureuse tumultueuse avec le poète Paul VerlaineÀ l'âge de 20 ans, il renonce subitement à l’écriture, sans avoir encore été véritablement publié, pour se consacrer davantage à la lecture, ainsi qu'à la poursuite de sa pratique des langues.

Une vie tumultueuse et faite de voyage à découvrir sur : Arthur Rimbaud  Wikipédia

Paris étant en état de siège, Arthur Rimbaud part à Charleroi le 6 octobre 1870. il relate cette arrivée dans le sonnet, Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir . Rêvant d’être journaliste, il tente, sans succès, de se faire engager comme rédacteur dans le Journal de Charleroi. Dans l’espoir de retrouver Izambard, il se rend à Bruxelles puis à Douai où son professeur arrive quelques jours après, aux ordres de Vitalie Rimbaud (sa mère), pour le faire revenir escorté de gendarmes.


Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines

Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi.

— Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines

De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.



Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table

Verte : je contemplai les sujets très naïfs

De la tapisserie. — Et ce fut adorable,

Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,



— Celle-là, ce n’est pas un baiser qui l’épeure ! —

Rieuse, m’apporta des tartines de beurre,

Du jambon tiède, dans un plat colorié,



Du jambon rose et blanc parfumé d’une gousse

D’ail, — et m’emplit la chope immense, avec sa mousse

Que dorait un rayon de soleil arriéré.

La tombe de gauche est celle de la sœur cadette d'Arthur, il s'agit de Jeanne Rosalie Vitalie Rimbaud



- Gustave Roullier   (boulevard)


Gustave Roullier professeur de français et beau-père (en seconde noce avec Virginie de Guffroy) de Jules Hiernaux
Compositeur de mélodies populaires




- François Rucloux  (place)










François Rucloux, bourgmestre de Charleroi de 1818 à 1823





S




- Ernest Solvay  (boulevard)



Ernest Solvay, né le à Rebecq-Rognon et mort le à Ixelles, est un chimiste et un industriel, fondateur de Société Solvay & Cie et grand mécène de la recherche scientifique de son époque.

Passionné très tôt par la physique, la chimie et l'histoire naturelle, Ernest sera pourtant entravé dans sa quête de connaissance lorsqu'une grave maladie l'empêche d'entrer à l'Université. Autodidacte, il commence à travailler à 21 ans dans l'usine à gaz de son oncle en y apportant maints perfectionnements, notamment la récupération de l'ammoniaque. Au cours d'une expérience, il découvre un procédé révolutionnaire de fabrication de la soude. Conscient du parti qu'il peut tirer de cette découverte, le jeune homme fait breveter une première fois en 1861 une méthode économique de son invention pour fabriquer du carbonate de soude trop rare à l'état naturel, un procédé à l'ammoniac qui permet la fabrication industrielle du carbonate de sodium (Na2 CO3) à partir de chlorure de sodium et de calcaire, connu depuis lors sous le nom de procédé Solvay. Le carbonate de sodium est un composé essentiel dans de nombreuses applications industrielles, notamment la fabrication du verre, la métallurgie et la détergence.

C’est à Couillet en 1863, où il installe sa première usine, qu’Ernest Solvay jette avec son frère Alfred et leur associé, l’avocat Eudore Pirmez, les bases de ce qui allait devenir un empire de la chimie. Après un départ difficile, la Société Solvay & Cie prend progressivement une dimension internationale et devient l'un des géants de l'industrie chimique. De 200 kg en 1865, la production journalière passe à 3 tonnes en 1867. En 1900, 95 % de la production mondiale de soude provient du « procédé Solvay ». Son entreprise Solvay & Cie devient, à la fin du XIXe siècle, une référence mondiale de l'industrie chimique.

Grand capitaine d'industrie, il prend également des initiatives sociales peu communes pour l'époque en étant le précurseur de la législation sociale dans ses usines, où il a intégré un système de sécurité sociale : une pension pour les travailleurs dès 1899, la limitation du temps de travail avec la journée de 8 heures en 1908, l'instauration des congés payés en 1913, le recyclage professionnel…

Il dessine ainsi les contours d'une structure sociale fondée sur l'organisation du marché du travail, sur l'égalité des chances et sur l'implication de l'État. Politiquement engagé, Ernest Solvay continue son combat pour les droits des travailleurs au Sénat (de 1892 à 1894 et de 1897 à 1900) avant d'être nommé ministre d'État en 1918. Il crée également de nombreuses œuvres sociales comme, en 1914, le Comité national de Secours et d'Alimentation qui joue un rôle considérable dans le ravitaillement de la Belgique pendant la Grande Guerre.




T



- Joseph Tirou  (boulevard)



Joseph-Léopold-Ghislain Tirou, (Jumet, - Charleroi, ), était un homme politique et un militant wallon, membre du Parti libéral.

Issu d'une famille de commerçants originaires de Mons et venus s'installer au début du XIXe siècle dans la région de Charleroi. À 22 ans, Joseph Tirou repris le commerce (un magasin de tabac) de son père décédé. Il fut échevin des finances à la ville de Charleroi durant le mayorat d'Émile Buisset puis bourgmestre de Charleroi. Sous son mayorat, il dota Charleroi d'infrastructures modernes en vue d'améliorer la qualité de vie de ses habitants. Le bassin de natation à la Broucheterre, le conservatoire de musique, l'hôtel de Ville, le Palais des Expositions, le Palais des Beaux-Arts, le remblaiement de l'ancienne Sambre,... Il fut sénateur de 1939 à 1946. Il siégea à l'Assemblée wallonne de 1927 à 1940, fut membre du comité du Congrès national wallon et accueillit la seconde session de celui-ci dans la ville qu'il dirigeait en la faisant pavoiser aux couleurs de la Wallonie en 1946.
Joseph Tirou siégea également comme sénateur, de 1939 à 1946, mais il préférait gérer les affaires de sa ville, en améliorant sans cesse la qualité de vie de ses habitants, en modifiant le paysage, en bâtissant de nouveaux bâtiments, en supprimant d'anciens chancres hérités du passé.
Jusqu'à sa mort, Joseph Tirou s'est consacré à sa ville, et lorsqu'il décède le 18 juin 1952, toujours mayeur de la Ville, Charleroi perd l'un de ses plus grands bourgmestres.






- Emile Tumelaire  (rue)






- Turenne  (rue)



Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, né le au château de Sedan (Ardennes) - mort à la bataille de Salzbach le , vicomte de Turenne, fils du duc de Bouillon et prince de Sedan, généralement connu sous le nom de Turenne. Maréchal de France en 1643 et maréchal général des camps et armées du roi en 1660, il fut l'un des meilleurs généraux de Louis XIII puis de Louis XIV. Néanmoins, sa carrière se trouve notamment entachée par la première série d’exactions commises en Palatinat en 1674, plus généralement connu sous le nom de ravage du Palatinat.

Le 10 mai 1667, Turenne prend le commandement d'une armée de 50 000 hommes en Picardie. Le 20, le roi rejoint ses troupes et le 21, l'armée entre en campagne et envahit les Pays-Bas. Elle arrive devant Charleroi le 31 et y découvre un paysage désolé dont elle prend possession sans coup férir. La prise est cependant importante car Charleroi constitue une tête de pont sur la rive gauche de la Sambre en direction du Brabant.




U






V




- Émile Vandervelde  (rue)



Émile Vandervelde, né le à Ixelles où il est mort le , est un homme politique socialiste, docteur en droit, en sciences sociales et en économie politique.

En 1881, il s'inscrit en droit à l'Université libre de Bruxelles. À l'origine, Vandervelde est membre du Parti libéral. Il adhère au Parti ouvrier belge (POB) dès sa fondation en 1884, alors qu'il est encore étudiant, et dix ans plus tard, alors qu'il vient d'entamer sa carrière parlementaire, c'est lui qui propose le texte idéologique de base du POB, la Charte de Quaregnon.

Il est élu député et représente Charleroi de 1894 à 1900, puis Bruxelles de 1900 à 1938. Il est président de la Seconde Internationale de 1900 à 1918 et est nommé ministre d'Etat en 1914. Lors de la guerre et de l'attaque allemande de la Belgique, il approuve la décision de résister et va entrer dans le gouvernement d'Union sacrée en 1916. Il participe en 1923 à la fondation de l'Internationale ouvrière socialiste, dont il est président jusqu'en 1938 et dont Friedrich Adler est le secrétaire. Son siège se trouva successivement à Londres, Zurich puis Bruxelles à partir de 1935.

Il est l'instigateur de la politique de participation délibérée des partis socialistes aux gouvernements de coalition. Ses principaux combats concernent l’instauration du suffrage universel et la démocratie sociale. Du point de vue théorique, il discutera beaucoup sur le rôle de l'État dans une société socialiste. En 1913, il fut nommé membre correspondant de la Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques de l'Académie royale de Belgique, puis membre titulaire en 1929 et directeur de sa Classe en 1933.

Il fut un fervent opposant à Léopold II et au pouvoir absolu dont il jouissait au Congo durant les années 1890. Le débat s'intensifia en 1906 et amena à l'annexion du Congo par la Belgique le .

En août 1914, il est nommé Ministre d'État par le roi. Dès 1916, il devient membre du Conseil des ministres du gouvernement belge en exil en France, à Sainte-Adresse, puis ministre de l'Intendance de 1917 à 1918 jusqu'à la reconquête de territoire occupé, par les troupes belges et les alliés. Il participera ensuite à la Conférence de la Paix à Paris comme membre de la délégation officielle belge. Au cours des négociations, il s'opposa à toute formes d'acquisitions de territoire. En septembre 1920, il fit partie de la délégation (avec Camille Huysmans, Louis De Brouckère et sa femme, Ramsay MacDonald, Thomas Shaw, Mme Philip Snowden, Pierre Renaudel, Albert Inghels, Luise et Karl Kautsky) de l'Internationale Socialiste qui visita la République démocratique de Géorgie dirigée par le Parti social-démocratique de Géorgie.

Il reçut le portefeuille de ministre de la Justice de 1918 à 1921 où il défendit la réforme pénitentiaire, la lutte contre l'alcool, les droits syndicaux, les droits de la femme, etc. Il fut ensuite ministre des Affaires étrangères de 1925 à 1927 où il contribuera à l'élaboration du pacte de Locarno patronné par le premier ministre français Aristide Briand et le secrétaire d'état américain Frank Billings Kellogg. Il fut de nouveau membre du Conseil des ministres de 1935 à 1936, ministre de la Santé publique de 1936 à 1937 dans le cabinet de Paul Van Zeeland. Pendant ces vingt années, les socialistes belges voient aboutir plusieurs des réformes politiques qu’ils avaient appelées de leurs vœux :
  • le suffrage universel d'une voix par électeur remplaçant l'ancienne formule d'un suffrage universel vicié par le suffrage plural;
  • la liberté syndicale ;
  • la journée de 8 heures ;
  • la pension et l’assurance chômage ;
  • la loi contre l'alcoolisme, dite « loi Vandervelde ».
Il est professeur à l’Université libre de Bruxelles. Il collabore au Germinal, journal littéraire, artistique et social, au Mouvement social et à la Revue Rouge.

En 1933, date de la création de la fonction, il assure la présidence du Parti Ouvrier Belge (P.O.B.) et ce durant les cinq dernières années de sa vie. La guerre civile espagnole de 1936 à 1939 créa une véritable scission entre deux générations socialistes belges. Henri De Man et Paul-Henri Spaak prônent le neutralité dans le conflit tandis que Vandervelde s'y oppose en dénonçant la menace grandissante du fascisme. Suite à cela, il finit par démissionner du gouvernement.




- Vauban  (rue)



Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban ( - ) est un ingénieur, architecte militaire, urbaniste, ingénieur hydraulicien et essayiste français. Il est nommé maréchal de France par Louis XIV.

Vauban préfigure, par nombre de ses écrits, les philosophes du siècle des Lumières. Comme le souligne Fontenelle dans l'éloge funèbre prononcé devant l'Académie, Vauban a une vision scientifique, sinon mathématique de la réalité et en fait un large usage dans ses activités.
Expert en poliorcétique (c'est-à-dire en l'art d'organiser l'attaque ou la défense lors du siège d'une ville, d'un lieu ou d'une place forte), il donne au royaume de France une " ceinture de fer " pour faire de la France un pré carré — selon son expression — protégé par une ceinture de citadelles. Il conçoit ou améliore une centaine de places fortes. L'ingénieur n'a pas l'ambition de construire des forteresses inexpugnables, car la stratégie consiste alors à gagner du temps en obligeant l'assaillant à immobiliser des effectifs dix fois supérieurs à ceux de l'assiégé. Il dote la France d'un glacis qui la rend inviolée durant tout le règne de Louis XIV — à l'exception de la citadelle de Lille prise une fois — jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, période où les forteresses sont rendues obsolètes par les progrès de l'artillerie.
La fin de sa vie est marquée par l'affaire de La Dîme royale : dans cet essai, distribué sous le manteau malgré l'interdiction qui le frappe, Vauban propose un audacieux programme de réforme fiscale pour tenter de résoudre les injustices sociales et les difficultés économiques des « années de misère » de la fin du règne du Roi Soleil (1692-93-94 sont des années de disette alimentaire épouvantables, qui font 3 millions de morts, soit un dixième de la population).

Douze ouvrages de Vauban, regroupés au sein du réseau des sites majeurs de Vauban, sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO le . Le musée des Plans-reliefs aux Invalides à Paris, contient un nombre important de maquettes et de plans-reliefs de ces places.

Le 2 juin 1667, Louis XIV entre dans Charleroi et en ordonne la reconstruction de la forteresse et de la ville. Les ouvrages d'art sont alors parfaits et agrandis par Thomas de Choisy, Vauban donnant quelques indications pour les demi-lunes au nord et à la ville basse. Par la paix d'Aix-la-Chapelle, Charleroi est attribuée à la France et Louis XIV accorde des privilèges aux habitants de la nouvelle ville en vue de la développer.



Paul Verlaine  (quai)
Anciennement quai de Flandre




Paul-Marie Verlaine est un écrivain et poète Français, né à Metz (Moselle) le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.

Verlaine s'essaie à la poésie et publie son premier recueil, Poèmes saturniens en 1866, à 22 ans. Il se marie avec  Mathilde Mauté 11 août 1870 et ils auront un enfant Georges, le 30 octobre 1871. Sa vie est bouleversée quand il rencontre Arthur Rimbaud en septembre 1871. Leur vie amoureuse tumultueuse et errante en Angleterre et en Belgique débouche sur la scène violente où, à Bruxelles, Verlaine tire et blesse superficiellement au poignet celui qu'il appelle son « époux infernal » : jugé et condamné, il restera en prison jusqu'au début de 1875.


Verlaine et Rimbaud à Bruxelles

L'arme avec laquelle Verlaine a tiré sur Rimbaud


Renouant avec le catholicisme de son enfance et écrivant des poèmes qui prendront place dans ses recueils suivants : Sagesse
 (1880), Jadis et Naguère (1884) et Parallèlement (1889). Usé par l'alcool et la maladie, Verlaine meurt à 51 ans, le 8 janvier 1896, d'une pneumonie aiguë. 
Il est inhumé à Paris au cimetière des Batignolles.

Paul Verlaine et Charleroi (juillet 1872) :




Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire.

Quoi donc se sent?
L'avoine siffle.
Un buisson gifle
L'oeil au passant.

Plutôt des bouges
Que des maisons.
Quels horizons
De forges rouges!

On sent donc quoi?
Des gares tonnent,
Les yeux s'étonnent,
Où Charleroi? 

Parfums sinistres!
Qu'est-ce que c'est?
Quoi bruissait
Comme des sistres?

Sites brutaux!
Oh! votre haleine,
Sueur humaine
Cris des métaux!

Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire.



W



- Joseph Wauters   (rue)



Joseph Wauters, né à Rosoux-Crenwick le et décédé à Uccle le , est un homme politique qui habitait à Waremme.

Joseph Wauters, aîné de dix enfants, fut docteur en sciences physico-chimiques et dirigea les travaux de laboratoire de l'Université de Liège où il a obtenu ses diplômes. Plus tard, il s'intéresse au domaine social et à la condition de vie des travailleurs. En 1895, il fonde la première société de Secours Mutuel. À la fin de la guerre, il fait partie du nouveau Gouvernement d'union nationale en tant que Ministre de l’Industrie, du Travail et du Ravitaillement. C'est à ce poste qu'il fit voter la loi des huit heures.

Joseph Wauters a fait ses études à l'école moyenne. Étant un élève brillant, il continue sa scolarité à l'Athénée puis à l'université de Liège.
Il fut nommé professeur à l'école de Tannerie pendant un an. Il enseigna la physique et la chimie et dirigea le laboratoire d'essais et de recherches. Il rédige le bulletin technique et économique de la Bourse aux cuirs de Liège.

Il arrête le professorat en 1910 après sa nomination de directeur du journal "Le Peuple".

Il fonde en 1895 la première mutualité de secours pour les ouvriers malades ainsi que le premier syndicat d'ouvrier paveur en 1898. Il créa la première coopération en région agricole à Waremme.
Il a combattu contre la lutte de la tuberculose et la mortalité infantile fondé en 1905, les dispensaires antituberculeux de la Hesbaye et des consultations de nourrissons.

En 1897,Joseph Wauters collabore avec Émile Vandervelde et écrit une des premières monographies agricoles de Belgique.

Le 28 septembre 1898, il fonde la coopérative "La Justice" à Waremme, il est alors surnommé "Jeck".

En 1902 à Amiens, il participe à divers congrès agricole socialiste et au premier congrès International d'Automobilisme agricole.

Le 23 juin 1909, il prononce un discours en faveur des ouvriers agricoles et petits cultivateurs mals protégés. À cette époque, il profite de la démission du député Pascal Braconier pour tenter sa chance dans la Chambre des représentants mais son intervention pour les ouvriers marque ses collègues.
Il a également fait partie du Comité de Secours et de ravitaillement du pays et il proteste contre la déportation des hommes face aux Allemands après la Première Guerre mondiale.

C'est en 1919 que celui-ci est pris pour la personne à la tête des lois sociales après l'inscription du suffrage universel dans la Constitution.



L’histoire de notre ville, Philippe Nonclercq l’estime souvent méconnue. C’est la raison pour laquelle cet auteur Carolo de pure souche va publier son troisième ouvrage sur l’univers de notre région, intitulé « Charleroi autrefois ».
Un livre dont la structure s’apparente très fortement à une visite touristique de la ville, rue par rue, quartier par quartier. Normal, pour cet ancien guide touristique qui estime que certains lieux et personnages, peu célèbres, méritent une forme de reconnaissance, un moment de gloire. «  Je parle de personnages qu’on a, parfois, oubliés et qui ont marqué l’histoire de Charleroi. Il y a plein de choses à raconter  », explique Philippe Nonclerq.
«  Dans la Grand’Rue, il y a une maison, aujourd’hui à l’abandon, où, durant la guerre 14-18, un monsieur espionnait les Allemands pour renseigner les Alliés. Il a, finalement, été arrêté et fusillé. Voilà l’histoire d’un homme inconnu qui a eu un réel impact sur l’histoire de notre ville ». Une anecdote parmi tant d’autres que l’on peut retrouver aux travers des pages.

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