lundi 3 août 2015

Oeuvres d'art publiques de Charleroi

Au cours de mes promenades-découvertes de la ville de Charleroi, je suis en admiration devant des œuvres d'art signés par des grands noms dont la Belgique peut s'enorgueillir.


Les lions "Tutur et Totor" du Palais de Justice signés par Antoine-Félix Bouré






Mes deux chiennes aux pieds (ou plutôt aux pattes) de Tutur ou de Totor ... ?


Antoine-Félix Bouré, aussi connu sous les noms de Félix Bouré ou Antoine Bouré, est un sculpteur belge, né à Bruxelles le et décédé à Ixelles le .

Antoine-Félix Bouré

Élève d'Eugène Simonis à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, il alla se perfectionner à Florence au sein de l'antique Académie florentine.



Frère cadet de Paul Bouré (1823 - 1848), Antoine est plus connu comme sculpteur animalier.
Ils sont tous deux enterrés au cimetière d'Ixelles.



L'œuvre la plus célèbre d'Antoine-Félix Bouré est incontestablement le lion du barrage de la Gileppe.
Un lion monumental de 13,5 mètres de haut et d'un poids de 130 tonnes orne le barrage, fixant la frontière prussienne, distante d'environ 5 kilomètres à l'époque de la construction du barrage. Il est taillé dans des éléments de grès tendre de la vallée de la Sûre.


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Sur le pont Roi Baudouin Ier

Le Forgeron au repos (1901) signé par Constantin Meunier
   

et
Le mineur (1903) signé par Constantin Meunier

Parenthèse bruxelloise ...


Le Monument au Travail à Bruxelles est situé dans le quartier de Laeken, au nord du grand bassin Vergote, sur le quai des Yachts. Le monument érigé par l'architecte Mario Knauer en 1930, met en valeur cinq sculptures de bronze et quatre hauts-reliefs, œuvres du sculpteur Constantin Meunier (1831-1905) qui dès les années 1890 travaille à ce projet qui n’est cependant édifié qu’après sa mort.
Heurs et malheurs d'un monument
Les figures et reliefs conçus par Meunier de 1890 à 1902 connurent de nombreuses péripéties. À l'origine, le sculpteur prévoyait une disposition en hémicycle ou en pyramide. À sa demande, Victor Horta avait conçu plusieurs projets pour leur installation. En 1901, à l'occasion du 70e anniversaire du sculpteur, Camille Lemonnier, dans un vibrant plaidoyer, exprima le souhait que le monument soit érigé comme un hommage national à son auteur. Ce dernier souhaitait que son monument soit installé au rond-point de l'avenue de Tervuren, mais le gouvernement refusa sous prétexte qu'il pourrait constituer un centre de ralliement pour les socialistes les jours de manifestation. En 1902, un Danois proposa d'acheter les sculptures en vue d'ériger un monument au Danemark. Cette proposition suscita un tel émoi que le gouvernement se résolut à les acheter en 1903, sans que l'on sache où elles seraient installées. Lors de l'exposition consacrée à l'œuvre de Meunier à Louvain en 1909, les visiteurs purent voir un essai d'assemblage grandeur nature.

En 1926, la Société centrale d'Architecture de Belgique créa un comité pour l'érection du Monument au Travail de Constantin Meunier. Par voie de concours, le projet de Mario Knauer fut adopté en 1929 et le monument inauguré en 1930 à l'occasion des fêtes du centenaire de la Belgique. Installé au square Jules de Trooz, il fut démonté en 1949 et remonté en 1954 au quai des Yachts.


Au fil des ans, il fut victime des outrages du temps et d'actes de vandalisme. Un comité de protection pour sauver le Monument au Travail vit le jour. Il fut un moment question de le déplacer vers le plateau du Heysel, mais cette solution fut jugée inacceptable par le comité qui estimait que le Monument avait sa place face au port de Bruxelles. Bien qu'il eût été classé le 28 septembre 1995, les obstacles administratifs s'accumulèrent. Les travaux, commencés en 1999, s'achevèrent en 2002.

En avant du monument est placé La Maternité, un bronze figurant une femme et ses enfants symbolisant l’avenir. Dressé sur un pylône au coin du monument dans l'axe de La Maternité, Le Semeur personnifie le travail de la terre et la production. Aux trois autres angles sont placés, L’Ancêtre, homme âgé représentant le passé et la tradition, Le Mineur pour les charbonnages et Le Forgeron pour la métallurgie. Les hauts-reliefs des côtés, associés aux quatre éléments, ont pour sujet, L’Industrie (le feu), qui représente des ouvriers emmenant un creuset dont s'échappe du verre en fusion; La Mine( la terre), qui représente des mineurs s'attaquant à un filon de houille; La Moisson (l'air) qui représente une famille en train de moissonner; Le Port (l'eau) qui représente des dockers au travail.
Les sujets sont traités dans le style naturaliste, donnant une impression de force, de dureté et de dignité. Le travail est idéalisé. Paradoxalement, le sculpteur, fortement marqué quelques années plus tôt par les conditions de travail épouvantables du temps, fait de ses sujets les héros du temps, idéalisant une condition peu enviable. La puissance que dégagent les personnages inspire plus le respect que la volonté d'améliorer le statut des travailleurs ou la compassion pour la misère subie.
L’emplacement choisi pour la construction du monument est symbolique, au bord du bassin de déchargement des péniches qui apportent leurs marchandises en provenance des mines et des usines du sud via le canal de Charleroi ou du port d’Anvers au nord.
Constantin Meunier
Constantin Meunier, né à Etterbeek le 12 avril 1831 et mort à Ixelles le 4 avril 1905, est un peintre et sculpteur réaliste belge, réputé pour sa vision du monde ouvrier.
D’abord peintre de scènes religieuses, Constantin Meunier est profondément marqué par sa visite, en compagnie de son ami l’écrivain Camille Lemonnier, du Borinage, le pays noir, bassin minier de la province de Hainaut. Il devient militant socialiste au Parti ouvrier belge. En cette époque où la Belgique est profondément transformée par l'industrialisation sidérurgique et par l’essor des organisations syndicales, politiques et coopératives ouvrières, il s’attachera à représenter le monde du travail.
"Puis le hasard me mène dans le pays noir, le pays industriel. Je suis frappé par cette beauté tragique et farouche. Je sens en moi comme une révélation d’une œuvre de vie à créer. Une immense pitié me prend".



Il devient l'un des maîtres d’un art réaliste et social. Il contribue à donner un visage à l’ouvrier et participe à la description des nouvelles réalités engendrées par l'essor industriel. Il s'en fait l’interprète au travers de sa peinture sombre et dramatique, puis (à partir du milieu des années 1880) de ses bronzes aux traits anguleux.
C'est au retour d'un séjour de quelques six mois en Espagne, d'octobre 1882 à avril 1883, que la sculpture occupera une place de plus en plus grande dans son œuvre. Envoyé à Séville par le gouvernement belge pour y réaliser une copie d'une Descente de croix de Pieter Kempeneer, dit Pedro Campaña (1503-1580), il en ramène aussi quelques toiles plus personnelles dont La Fabrique de tabacs à Séville (musées royaux des beaux-arts de Belgique). Mais paradoxalement, l'Andalousie brûlée de soleil semble l'avoir plus que tout confirmé dans son profond désir de consacrer son art au travail ouvrier et à son emprise sur la matière - ce que la sculpture exprime parfaitement.



 
Durant les dernières années de sa vie, il exécute les sculptures destinées au Monument au Travail. Projet qui ne sera érigé à Laeken qu'après sa mort.
Ses œuvres sont visibles au musée Constantin-Meunier aménagé dans l’atelier de l’artiste. Ses bronzes ornent des places et les parcs de Belgique et d'Europe.
Il est inhumé au cimetière d'Ixelles à Bruxelles.
Franc-maçon, il fut membre de la Loge Les Amis philanthropes du Grand Orient de Belgique.


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Le Chantre de la Liberté signé par Charles Delporte

Installée en 1996 à l’entrée de la ville de Charleroi, sur le rond-point situé entre le boulevard Tirou, les rues du Pont-Neuf et de l’Écluse, cette sculpture réalisée par l’artiste local Charles Delporte (né à Marcinelle en 1928) représente trois coqs identiques et dos à dos regardant chacun dans une direction différente. Choisi par son auteur, le titre de l’oeuvre symbolise clairement la signification politique donnée ici au coq wallon.


Les statues de Delporte reviendront-elles au boulevard Tirou? (source : l'avenir.net août 2015)



Le feu vert pour le retour du «Chantre de la Liberté», les fameuses statues de trois coqs signées Charles Delporte, sur le rond-point à l’extrémité du boulevard Tirou est attendu depuis quatre ans.
Deux ans après son décès, l’artiste Charles Delporte continue à agiter les débats de l’exécutif communal de Charleroi: ses «trois coqs» du rond-point du boulevard Tirou reprendront-ils un jour leur place à l’entrée de la ville?
La question posée par le chef de groupe Écolo Luc Parmentier n’a pas obtenu de réponse claire de l’échevin cdH en charge du Patrimoine Mohamed Fekrioui: «L’œuvre est actuellement entreposée au service logistique des travaux à Montignies-sur-Sambre, indique ce dernier. Elle doit faire l’objet de réparations et de travaux de peinture. Il appartient au Collège de se prononcer sur l’opportunité de réaliser cette opération.»
À quelques termes près, c’est déjà ce qu’avait répondu Véronique Salvi à la même question posée en 2013, alors qu’elle était en charge du département.
Quatre ans plus tôt en 2009, son prédécesseur Antoine Tanzilli avait également botté en touche, alors que le métro imposait le démontage de l’œuvre, trônant sur l’ancien rond-point.
À vrai dire, le travail de Delporte a souvent divisé. De façon enflammée parfois, au propre comme au figuré: on n’a pas oublié l’épisode de l’attentat contre les gallinacés, à la fin des années 1990. Un cocktail Molotov avait été lancé dans leur direction en vue de les détruire. Les dégâts ont été considérables.
Intitulée «Le Chantre de la Liberté», l’œuvre continue à susciter le débat, pour ne pas dire la controverse. Elle se compose de trois éléments d’une hauteur de 3 mètres. Charles Delporte les avait créés au début des années nonante avec sa fille Geneviève: c’est en 1994 que la Ville en a fait l’acquisition, sous l’impulsion de son ancien bourgmestre Jean-Claude Van Cauwenberghe. Les «trois coqs» ont été installés à partir de 1996.
À Gilly, l’artiste laisse un autre témoignage urbain de son travail: ce sont les «Regards de lumière», ces trois têtes n’en formant qu’une, figées dans une sorte de contemplation. Le démontage pour le métro ne devait être qu’une parenthèse d’une durée de deux ans. On en est déjà à cinq, ce qui n’est pas vraiment le meilleur présage d’un retour attendu…




Charles Delporte ( à Marcinelle - à Charleroi) est un peintre et sculpteur belge et ancien instituteur.
Ses œuvres sont exposées dans les musées, fondations, églises et villes à travers le monde. Un musée lui était consacré à Damme (près de Bruges), de 1990 à 2013.
Également poète et musicien, il a enregistré plusieurs CDs comme "Ballade du souvenir", "Hommage à Picasso" (85), "Delporte chante Verlaine" (86) ou "Au cœur de Charleroi" (2005).
Il est le frère aîné de l'instituteur et poète Jacques Viesvil ainsi que de l'auteur-compositeur-interprète Paul Louka. Tous trois sont également les cousins germains d'Yvan Delporte, figure marquante de la bande dessinée belge et du Journal de Spirou.
Il était promu chevalier de l'Ordre de Saint-Sylvestre pas Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II.


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Îlot des sciences signé par Sandrine Devos


Flèche mobile montée sur un socle de pierre bleue tournant lentement, dédiée aux hommes de science à Charleroi : Ernest Solvay, Émile Gobbe, Émile Fourcault, Georges Lemaître et Julien Dulait. Le monument est situé sur le rond-point à l'intersection de la rue du Pont Neuf, du boulevard Devreux, de la rue Willy Ernst et du boulevard Audent.



Sandrine Devos - Architecte d'intérieur

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Colonne Martin Ankh signée par Martin Guyaux

Une œuvre d'art 23 mètres de haut, de 3,19 mètres de diamètre et de 67 tonnes à la cité des finances

Martin Guyaux devant son œuvre



Passation signé Martin Guyaux

Cette œuvre de 30 tonnes et de 10 mètres de haut est intitulée "Passation".
La passation serait celle des différentes disciplines artistiques entre elles.
Les mains sont celles du plasticien vers le monde musical et vers le monde de l'écriture.
Elles ont été fondues à Vérone et furent installées en 2006.




Martin Guyaux

Sa vie, son concept, ses œuvres : http://www.martin-ankh-guyaux.be/fr/



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Boulevard Audant
Jules Destrée signé Alphonse Darville



Cette statue monumentale en bronze due au sculpteur Alphonse Darville (1910-1990, originaire de Mont-sur-Marchienne et directeur de l’Académie des Beaux-Arts de Charleroi qu’il fonda en 1946) représente Jules Destrée sous les traits de l’homme de dialogue, simple et en mouvement, une main tendue vers le haut. Elle fut commandée par la ville de Charleroi, mais l’initiative avait été lancée par le député permanent René Thône en 1956, puis relayée par les autorités communales. Inaugurée le 23 juin 1957 en présence du roi Baudouin, elle deviendra un lieu de rassemblement du Mouvement wallon dès 1959 suite à la décision du Directoire de Wallonie libre d’y organiser un rendez-vous annuel le premier dimanche de septembre.








Boulevard Alfred de Fontaine
Au Pigeon Soldat signé Alphonse Darville






Parc Reine Elisabteh
Pierre Paulus signé Alphonse Darville






Hôtel de Ville de Charleroi
La Gloire et la Paix signé Alphonse Darville







Piétonnier Boulevard Gustave Roullier
Paul Pastur 
signé Alphonse Darville







Alphonse Darville
Alphonse Darville, né à Mont-sur-Marchienne le et mort à Charleroi en 1990.
" Sculpteur, créateur de médailles, dessinateur. Formation à l'Académie de Bruxelles (1924-1928) chez Dubois, Marin, Is. De Rudder, Égide Rombaux et Victor Rousseau. A réalisé des figures, des nus, des monuments pour Bruxelles et Mons. A également réalisé sur commande des statues monumentales comme "L'architecte" pour la façade du Palais des Beaux-Arts de Charleroi. Prix Godercharle en 1931 et Prix de Rome en 1935. Débute dans un style classique pour évoluer vers l'expressionnisme et le surréalisme et enfin vers un style contemporain. Fondateur et directeur de l' Académie de Charleroi de 1946 à 1972. Cofondateur de "L'art vivant au pays de Charleroi". Œuvres notamment aux musées de Liège, Mons, Charleroi (charleroi-museum.org). Mentionné dans BAS II et dans "Deux Siècles de Signatures d'Artistes de Belgique"."
Plusieurs œuvres peuvent être vues à Charleroi, et notamment dans son Hôtel de Ville, qui contient de plus le musée Jules Destrée qui recueille les études en plâtre destinées au projet de monument à l'honneur de Jules Destrée commandé par la ville de Charleroi. Jules Destrée y est représenté successivement comme avocat puis comme tribun moderne. Le monument final représentera l'image d'un homme de dialogue, simple et en mouvement.


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Avenue de Waterloo
Monument aux martyrs de la première guerre mondiale signé Jules Lagae.


Le monument est dû à l'architecte et bourgmestre Émile Devreux et au sculpteur Jules Lagae.
L'édification est décidée en juillet 1919 par le Conseil communal pour honorer la mémoire des victimes de la Première Guerre mondiale. L'emplacement initialement prévu se situait au carrefour de la rue de la Montagne et des boulevards Audent et de l'Yser, mais le lieu ne rencontra pas l'adhésion populaire.
Il est inauguré le .



L'architecture du monument s'inspire du style dorique.
Il se compose d'un pilier de marbre blanc adossé à gauche et à droite d'une demi-colonne dorique, chacune surmontée d'une architrave avec réglet, larmiers et gouttes.
Au sommet du pilier se dresse une Victoire en bronze. Au pied est assis un personnage féminin écrivant dans un livre, allégorie de l'Histoire, également en bronze.
L'ensemble est posé sur un piédestal en pierre bleue.


Victoire au sommet du pilier
Personnage féminin allégorie de l'Histoire
Sur la face avant du pilier est gravé en lettres d'or un hommage aux victimes de la Première Guerre mondiale. La mention 1940-1945 a été ajoutée ultérieurement pour commémorer également les victimes de la Seconde Guerre mondiale.
1914
à nos
Martyrs
1918
1940-1945
L'arrière affiche une liste de 174 noms de soldats carolorégiens morts à la guerre.


La figure féminine assise au pied de la colonne écrit un texte tiré des Annales de Tacite dans un livre posé sur ses genoux :


" Neque enim dii sinant ut Belgarum quanquam offerentium decus istud et claritudo sit subvenisse Romano nomini, compressisse Germaniae populos".
Traduction : "Car aux dieux ne plaise que les Belges, qui s'offrent pourtant, obtiennent la gloire éclatante d'être venus en aide au nom Romain et d'avoir arrêté les peuples de Germanie".
Ce texte fait écho à la participation de la Belgique à la victoire sur l'Empire allemand en 1918.


Jules Lagae


Jules Lagae, né à Roulers le et mort à Bruges le (à 69 ans)
Il suit les cours de sculpture d'après l'antique donnés par Jean-Joseph Jaquet.
Ensuite, de 1882 à 1885, il fréquente l'atelier libre de Charles Van der Stappen
et ensuite celui du statuaire Jef Lambeaux. Mais c'est Julien Dillens avec qui il se lie
d'une grande amitié qui l'influence dans son art.
Avant son départ pour l'Italie (1888-1892), il épouse Léonie Noulet dont il a trois enfants.
Jules Lagae
Son fils Jan, né en 1897, épousera la nièce de Léon Frédéric, son ami intime.
Spécialisé dans les portraits couplés, Jules Lagae produit des œuvres
 au réalisme paisible comme Mère et Enfant (1892).
Attaché à sa culture flamande, il conçoit beaucoup de monuments
 et de portraits comme celui d'Albrecht Rodenbach (1909).
Le dernier monument érigé est celui de Guido Gezelle en 1930 à Bruges,
la ville où il meurt le 2 juin 1931.



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Hôtel de ville de Charleroi (sur la corniche)
"L'administration" signé Marcel Rau




et "La famille"





Marcel Rau
Marcel Rau


Marcel Rau, né à le 20 mars 1886 et décédé dans cette ville le 29 juin 1966 (à 80 ans),
est un sculpteur
, un statuaire et un médailleur belge.
Il a étudié la sculpture et l’architecture. Lorsqu’il fut chargé de concevoir la décoration du bâtiment de la Banque nationale, il n’en était pas à son premier coup d’essai. À la fin des années 20, il eut pour mission de réaliser les ornements de la façade de l’Université libre de Bruxelles. Sa carrière florissante débuta en 1909 lorsqu’il remporta le prix de Rome en sculpture. Grâce à celui-ci, il bénéficia d’une bourse de voyage qui lui permit d’étudier des joyaux de sculpture et d’architecture à travers l’Europe. En 1915, il fut nommé inspecteur en arts décoratifs et architecture dans l’enseignement artistique. En parallèle à cette fonction officielle, il réalisa aussi un certain nombre de commandes officielles ou privées. Après la Première Guerre mondiale, il fut aussi chargé de réaliser les plans de divers monuments commémoratifs, entre autres à Hal, Vielsalm et Ostende. Son chef-d’œuvre le plus connu est peut-être la sculpture de quinze mètres de haut du roi Albert Ier sur le canal Albert, qu’il exécuta à l’occasion de ‘l’Exposition de l’Eau’ à Liège en 1939. Marcel Rau décéda en 1966.


Entrée du canal Albert
Bien que Rau ait étudié l’architecture et qu’il ait été élevé dans ce milieu – son père, Jules Rau, était un architecte réputé et Victor Horta était son parrain – il n’eut toutefois pas pour ambition de mener une carrière dans cette direction. Il continua cependant à garder contact avec le monde de l’architecture. Il était ainsi l’ami de Marcel van Goethem, avec lequel il travailla à l’élaboration du renouveau de la Banque nationale.
Mais Rau n’était pas seulement actif en tant que sculpteur, il a également conçu un certain nombre de monnaies et de médailles. Il a ainsi dix différents types de monnaies à son actif. La pièce de monnaie la plus connue qu’il ait réalisée est probablement celle en bronze d’une valeur de 50 centimes de 1952. On y trouve le portrait d’un mineur. Le sujet de la représentation était imposé et Rau a dû rivaliser avec un autre graveur, Armand Bonnetain, mais ce fut néanmoins son projet qui l’emporta. Quand la pièce à la tête de mineur fut émise, on se demanda rapidement qui servit de modèle. Beaucoup ont prétendu que Rau s’était inspiré du dessin que Gustave Pierre avait fait du mineur Louis Deplancq. Deplancq l’affirmerait d’ailleurs lui-même. Des proches de Marcel Rau ont toutefois démenti ces déclarations. Selon eux, l’artiste aurait cherché son inspiration dans l’art de Donatello et de Constantin Meunier.

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